Suit aux instructions du président de la République portant sur l’enquête sur les causes de la pénurie de médicaments, les associations membres de l’Alliance nationale de lutte contre le cancer, à travers tout le territoire national, se félicite de cette décision.
Dans un communiqué rendu public lundi 25 avril et adressé à notre rédaction, l’Alliance nationale des associations de lutte contre le cancer signale avoir «accueilli avec soulagement les déclarations de monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa conférence de presse, qui a annoncé qu’une enquête est menée dans le secteur de la santé afin de vérifier les causes des multiples pénuries et dysfonctionnements dont les patients sont les victimes» et de se féliciter de cette décision.
Ces associations ont tenu à rappeler que les patients atteints de cancer, en particulier souffrent depuis plusieurs mois de ce manque de médicaments essentiels pour la prise en charge de leur maladies. «Nous avons adressé des rapports circonstanciés aux autorités concernées pour dénoncer ces ruptures, mais nos écrits sont restés sans réponse et sans réaction», ajoute la même source.
L’Alliance nationale des associations de lutte contre le cancer s’interroge, elle aussi, sur les raisons de ces pénuries de médicaments dans les hôpitaux et de préciser : «Ayant fait le constat des sommes faramineuses mises à disposition par l’Etat et le gouvernement depuis plusieurs années, et le nombre des centres anti-cancer construits un peu par tout dans le pays, les nouveaux équipements installés, comment peut-on expliquer cette situation catastrophique qui sévit encore et emporte toujours des vies ?»
Et faire savoir : «Nous ne pouvions rester silencieux devant les pénuries de médicaments et de traitements, y compris les plus simples et les moins onéreux, sans parler des innovations dont nous ne rêvions plus pour nos patients, alors que les autorisations de mise sur le marché sont prêtes depuis des années.» L’Alliance n’a pas manqué également de soulever le problème épineux de la radiothérapie, dont les RDV s’étalent sur une année alors que plusieurs accélérateurs sont actuellement en panne.
«Nous ne pouvions ne pas voir que la radiothérapie, malgré les multiples accélérateurs acquis (50), reste encore un point noir dans le parcours du traitement, étant donné qu’ils sont encore sous emballage depuis plusieurs années ou plus souvent en panne qu’en marche – à Adrar, Batna, Sétif...» a-t-elle souligné.
Et d’ajouter : «Nous ne pouvions nous taire devant les dysfonctionnements de gestion dans les centres de prise en charge, un peu partout dans le pays, qui ont une parfois répercussion dramatique sur la vie des patients, adultes et enfants. Que de fois, nous avons poussé des cris d’alarme et de détresse», rappelle encore la même source.
L’Alliance nationale des associations de lutte contre le cancer soutient : «Les efforts du président de la République pour faire la lumière sur les responsabilités de tout un chacun doivent aboutir, car les patients algériens ont fait preuve de ‘‘sabr’’ et de patience, mais leur souffrance ne doit pas nous laisser indifférents en tant que communauté nationale.
Nous leur devons ce devoir de les soigner et de les soutenir dans leur lutte contre une maladie mortelle.» Comme l’a déclaré le chef de l’Etat : «Notre pays a les moyens et ils y ont droit.» Et d’appeler à rester vigilants sur le terrain et espérer une sortie rapide de cette situation inextricable car «le cancer, lui, n’attend pas».