Un rapport établi par le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) fait état d’une puissance d’énergies renouvelables (EnR) installée à la fin décembre 2022 au niveau national de l’ordre de 589,7 MW dont 460,8 MW hors hydroélectricité.
«A la fin décembre 2022, la puissance totale installée en énergies renouvelables (EnR) s’élevait à 589,7 MW (mégawatts) dont 460,8 MW hors hydroélectricité englobant 422,6 MW raccordées au réseau et 38,2 MW hors réseau», a précisé le Commissariat dans son 3e bilan des réalisations dans le domaine des énergies renouvelables en Algérie pour la période 2020-2021-2022, rapporté par l’APS.
Selon ce document qui porte notamment sur les réalisations enregistrées dans le domaine des énergies renouvelables, en matière de déploiement sectoriel, de développement du tissu industriel, il a été enregistré une augmentation de 5,2% en matière de puissance avec une capacité installée additionnelle de +23,9 MW par rapport à celle cumulée à la fin 2021. Mais durant la période 2020-2022 la capacité installée a avoisiné 51,6 MW, soit une croissance de +12,2% comparativement à celle cumulée à la fin décembre 2019, précise-t-on.
Le CEREFE, qui met en avant le recours de plusieurs secteurs aux énergies renouvelables hors réseau, particulièrement pour l’électrification des sites isolés, l’éclairage public, la solarisation des écoles, les systèmes et réseaux de transmission, pompage d’eau, notamment pour les puits de parcours pour l’abreuvement du cheptel et pour l’irrigation, souligne que «tous les secteurs ont intégré les énergies renouvelables dans leur plan de développement à des degrés variés».
51% des capacités hors réseau placés en zones isolées
Cet établissement, créé fin 2019 auprès du Premier ministre, a relevé une augmentation «remarquable des installations solaires photovoltaïques (PV) hors réseau ces trois dernières années».
Les kits solaires avec une puissance totale de 19,3 MW constituent, désormais, près de la moitié (51%) du parc solaire PV hors réseau. A la fin 2022, 5 226 kits solaires photovoltaïques ont été installés dans les zones isolées dont 2883 kits entre 2020 et 2022 et 1102 kits en 2022. 955 écoles ont été dotées de systèmes solaires photovoltaïques représentant une puissance totale de 3,9 MW à la fin de l’année 2022, dont plus de la moitié (572 écoles) entre 2020 et 2022 et 115 écoles en 2022.
Quant à l’éclairage public solaire, la même source fait état de près de 132 432 candélabres solaires photovoltaïques déployés à la fin décembre 2022 dont 91 256 candélabres solaires entre 2020 et 2022 et 24791 candélabres solaires installés en 2022, ajoutant que les installations de l’éclairage public solaire totalisent 12,3 MW à fin décembre 2022, soit 32% des installations solaires hors réseau.
A fin décembre 2022, la capacité cumulée des énergies renouvelables installée par le ministère de l’Intérieur représente 4,1% du Parc national des énergies renouvelables hors hydroélectricité, soit une capacité de 18,96 MW. Le Parc des énergies renouvelables du ministère de l’Intérieur est constitué de :
- 5226 kits PV pour l’électrifications des zones d’ombre totalisant une capacité de 8,88 MW, soit 47% des réalisations du ministère et représentant une croissance de +26,7% par rapport à la capacité cumulée à la fin décembre 2021 et +123% par rapport à celle cumulée à la fin décembre 2019.
- 850 écoles solarisées avec une capacité évaluée à 6,62 MW, soit 35% des réalisations du ministère de l’Intérieur et représentant une croissance de +10,4% par rapport à la capacité cumulée à la fin décembre 2021 et +83,4% par rapport à celle cumulée à la fin décembre 2019.
- 34 506 points d’éclairage public solaire cumulant une capacité de 3,45 MW, soit 18% des réalisations du ministère de l’Intérieur et représentant une croissance de +13,8% par rapport à la capacité cumulée à la fin décembre 2021 et +127,7% par rapport à celle cumulée à la fin décembre 2019.
En 2022, le même ministère a réalisé une capacité de +2,91 MW, soit une croissance de près de 18,2% par rapport à celle cumulée à la fin décembre 2021 (16 MW). Les nouvelles réalisations consistent en des kits photovoltaïques (PV) pour l’électrification des zones d’ombre (64%), systèmes PV pour les écoles (22%) et systèmes d’éclairage public solaire (14%).
La capacité installée par le ministère de l’Intérieur durant la période 2020 et 2022, évaluée à +9,85 MW, représente un peu plus que le double de la capacité cumulée installée jusqu’à la fin décembre 2019 (9,11 MW), soit une croissance de +108%.
Assurance climatique : La BAD mobilisera un milliard de dollars
La Banque africaine de développement (BAD) mobilise 1 milliard de dollars pour développer des solutions d’assurance climatique à travers un réseau de 150 assureurs et réassureurs via son mécanisme d’assurance contre les risques climatiques en Afrique.
Ce mécanisme soutiendra la conception et le développement de produits d’assurance contre les catastrophes liées au climat, a indiqué la banque. En outre, il étendra l’assurance-crédit aux portefeuilles d’investissement dans les domaines du climat, des systèmes agroalimentaires et du développement des entreprises.
Dans son discours d’ouverture au Sommet africain sur le climat, tenu du 4 au 6 septembre dans la capitale kényane Nairobi, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a appelé à investir dans les énergies renouvelables en Afrique, soulignant la richesse du mix énergétique du continent.
L’Afrique dispose d’un énorme potentiel énergétique – de l’énergie hydroélectrique et éolienne, solaire à la géothermie – qui reste inexploité face à un énorme déficit électrique sur le continent, a-t-il ajouté.
Le continent dispose d’un potentiel de capacité solaire quasi illimité (11 TW), une production hydroélectrique abondante (350 GW), dont seulement 5 à 6 % sont exploités, l’éolien (110 GW), dont uniquement 2 % sont utilisés et les sources d’énergie géothermique (15 GW), a déclaré Adesina. «Nous devons nous assurer de combiner les sources d’énergie renouvelables et de donner à l’Afrique la sécurité énergétique, la stabilité énergétique, l’accessibilité financière et l’indépendance du secteur énergétique, pour pouvoir alimenter son économie», a-t-il affirmé.