En visite à Riyad : Le ministre israélien de la Communication évoque des liens «florissants»

05/10/2023 mis à jour: 04:13
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Shlomo Karhi est le deuxième ministre israélien à se rendre à Riyad

Le ministre des Communications israélien, Shlomo Karhi, a salué hier les «liens florissants» entre son pays et l’Arabie Saoudite lors d’une visite à Riyad, sur fond de négociations parrainées par les Etats-Unis en vue d’une normalisation entre ces deux Etats, rapporte l’AFP. 

Ce dernier est devenu cette semaine le deuxième ministre israélien à se rendre dans la capitale saoudienne, où il a participé à une conférence de l’Union postale universelle, une agence spécialisée de l’ONU. «Nous apprécions fortement les efforts inlassables des dirigeants saoudiens et de notre Premier ministre, Benjamin Netanyahu, pour cultiver les liens florissants entre nos nations», a-t-il déclaré dans un discours prononcé à la conférence. 
 

Le 26 septembre, le ministre israélien du Tourisme, Haïm Katz, a assisté à une conférence distincte de l’ONU à Riyad, devenant le premier ministre israélien à effectuer une visite publique en Arabie Saoudite. Le royaume saoudien, qui abrite les premiers Lieux Saints musulmans, n’a jamais reconnu Israël et a longtemps affirmé qu’il ne le ferait pas avant un règlement du conflit israélo-palestinien. Chef de file des monarchies arabes du Golfe et poids lourd du Moyen-Orient, l’Arabie Saoudite a refusé de rejoindre les accords d’Abraham négociés par les Etats-Unis, qui ont vu ses voisins Bahreïn et les Emirats arabes unis, outre le Maroc, établir des relations diplomatiques avec Israël en 2020. Mais le 21 septembre, le prince héritier saoudien et dirigeant de facto du royaume pétrolier, Mohammed Ben Salmane, a confirmé des négociations et annoncé que son pays et Israël se «rapprochaient tous les jours» d’une normalisation de leurs relations. 


L’administration du président américain Joe Biden pousse pour une telle normalisation, qui verrait en particulier Riyad obtenir des garanties de sécurité américaines en échange de sa reconnaissance d’Israël. Début juin, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a exhorté la monarchie du Golfe à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël lors d’une visite à Djeddah et à Riyad. 

La semaine dernière, la Maison-Blanche a estimé que les négociations continuaient de progresser.A la conférence, S. Karhi a déclaré que les accords d’Abraham ont ouvert la voie à des «changements monumentaux». Au cours de son voyage à Riyad, il a en outre visité la Foire annuelle du livre, où était exposé un rouleau de la Torah vieux de 500 ans. Dans un court enregistrement vidéo partagé par son bureau, le ministre israélien, portant la kippa, lit dessus une description de la fête de Souccot.
 

Vers une «paix historique»

Le 22 septembre, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré à la tribune des Nations unies à New York : «Nous sommes proches d’une avancée encore plus spectaculaire, une paix historique entre Israël et l’Arabie Saoudite.» «Une telle paix (avec Riyad) augmenterait les possibilités d’une paix avec les Palestiniens», a-t-il ajouté.
 

A la fin du même mois, une délégation de responsables d’Arabie Saoudite, à sa tête Nayef Al Sudaïri, récemment nommé ambassadeur du royaume pour les Territoires palestiniens, s’est rendue à Jéricho, en Cisjordanie occupée. La visite d’une délégation officielle saoudienne en Cisjordanie est la première depuis les accords de paix israélo-palestiniens d’Oslo (septembre 1993), ayant permis l’établissement de l’Autorité palestinienne. Ambassadeur d’Arabie Saoudite à Amman, Al Sudaïri a été nommé en août ambassadeur non résident pour les Territoires palestiniens et a présenté ses lettres de créance au président palestinien, Mahmoud Abbas, hier à Ramallah. 

En août, Benyamin Netanyahu a remercié les autorités saoudiennes de leur «attitude chaleureuse» à l’égard de passagers israéliens après l’atterrissage forcé à Djeddah, dans l’ouest du royaume, d’un avion reliant les Seychelles à Tel-Aviv. 

Le même mois, un sommet en Egypte, entre le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, le roi de Jordanie, Abdallah II, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, a «discuté des efforts américains visant à parvenir à la normalisation des relations entre l’Arabie Saoudite et Israël et des exigences de l’Autorité palestinienne dans le cadre de la signature d’un tel accord», a en la circonstance indiqué une source palestinienne proche du dossier.L’an dernier, Israël a envoyé des délégations en Arabie Saoudite pour participer à des événements sportifs ou culturels, dont une réunion de l’Unesco début septembre.
 

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