Le portefeuille du secteur des assurances est prédominé par les «Assurances de Dommages» avec une part de 84%, suivies par les «Assurances de Personnes», pour un taux de 11,2%.
Le marché algérien des assurances, toutes activités confondues, a cumulé, au premier semestre de l’année en cours, un chiffre d’affaires de 82,1 milliards de dinars, soit une progression relative de 4,3% par rapport à la même période de 2022. C’est ce qu’indique le Conseil national des assurances (CNA) dans sa dernière note de conjoncture publiée sur son site.
Comme c’est le cas à chaque bilan depuis la séparation entre les assurances des dommages et celles des personnes, le portefeuille du secteur des assurances est prédominé par les «Assurances de Dommages» avec une part de 84%, suivies par les «Assurances de Personnes», pour un taux de 11,2%. Les acceptations internationales représentent de leur côté 4,7%.
Ce qui équivaut à une progression de 14,5% par rapport à la même période de 2022, et ce, pour un montant de 491,1 millions de dinars, selon la même source. Globalement, les assurances dommages ont affiché une évolution de 3,5%, atteignant une production de plus de 69 milliards de dinars. Dans cette catégorie, les branches IRD (Incendies et risques divers), Transports et Crédits ont enregistré des hausses, alors que l’assurance agricole a été marquée par une chute de plus de 17%. Les pertes à ce niveau par rapport au premier semestre 2023 totalisent 206,3%.
Alors que l’on s’attendait à ce que ce produit connu pour être le parent pauvre du secteur avec une part insignifiante de 1,4% au cours de la même période de référence évolue avec l’accentuation des risques climatiques, c’est le contraire qui s’est produit.
Le CNA ne manque pas d’ailleurs de le souligner dans sa note. «L’impact des conditions climatiques difficiles qu’a connues le pays, liées au stress hydrique, voire la sécheresse, pour certaines périodes, et pluie tardive nocive pour certaines cultures, n’a fait que baisser la production de l’ensemble sous-branches», indique la note du CNA. Exception faite pour «la production animale».
Takaful à l’état embryonnaire
Cette dernière a vu sa production croître de 2,2% grâce à la hausse des primes collectées des garanties «Multirisques bétail» et «Multirisque bovines», le CNA explique ces résultats par le programme d’importation de bovins d’abattage initié par le gouvernement pour assurer la disponibilité des viandes rouges et baisser les prix sur le marché.
L’assurance automobile reste pour sa part dominante avec un taux de plus de 49% de l’ensemble des assurances dommages. Concernant l’activité Takaful qui est encore au stade embryonnaire (une part de 0,1%), elle cumule, au terme des six premiers mois de l’exercice 2023, un total de primes émises de 65,2 millions de dinars, soit 58,3 millions de dinars générés par le «Takaful général» et 6,9 millions de dinars par le «Takaful familial».
L’activité Takaful étant encore faible, son apport au marché demeure, ainsi, insignifiant (0,1%). Les sinistres déclarés auprès des sociétés d’assurance se sont élevés par ailleurs à 38,6 milliards de dinars, pour 865 050 dossiers déclarés, dominés à hauteur de 90,5% par l’activité «Assurances de dommages».
Pour 607 728 dossiers réglés, les indemnisations ont accumulé un montant de 31,3 milliards de dinars, soit des évolutions respectives, en nombre et en montant, de 25,7% et 0,3%, comparativement à la même période de 2022. Les sinistres restants en stocks sont estimés à 108,8 milliards de dinars pour 1 682 965 dossiers en instance de règlement.
Les assurances de personnes ont pour leur part totalisé un chiffre d’affaires de 9,2 milliards de dinars, soit une production additionnelle de 510,2 millions de dinars, comparativement à la même période de 2022, c’est-à-dire une évolution de 5,8%.
Selon la même source, les sociétés d’assurance à capitaux publics continent à dominer le secteur avec une part de 76,5% et un chiffre d’affaires de 52,8 milliards de dinars contre 22,3% pour les compagnies privées pour une production de 15,4 milliards de dinars.