Le gouvernement italien va demander à la Commission européenne la révision des limites d’émissions de CO2 pour les constructeurs automobiles prévues en 2026, a indiqué mardi le ministère des Entreprises italien.
Le ministre Adolfo Urso va proposer d’activer, dès les premiers mois de 2025, la «clause de revoyure» du règlement européen de 2023, qui limite à 93,6 grammes les émissions de CO2 de chaque véhicule en moyenne à partir de 2025, a-t-il indiqué mardi. Le ministre italien participait à une réunion avec le groupe Stellantis, principal producteur d’automobiles en Italie, et son fabricant de batteries ACC. M. Urso compte demander l’activation de cette clause, avec l’appui de certains constructeurs, le 23 septembre devant le patronat et les syndicats italiens, puis le 25 septembre lors d’une réunion consacrée à l’industrie automobile, organisée par la présidence hongroise du Conseil de l’UE et, par la suite, lors du Conseil européen sur la compétitivité, prévu le 26 septembre.
La Fédération des constructeurs automobiles allemands (VDA) avait aussi appelé vendredi à une révision des objectifs européens dès 2025. Le patron du groupe français Renault, Luca de Meo, qui préside aussi le groupe européen des constructeurs, l’ACEA, demande également à l’Union européenne d’activer une procédure d’urgence pour décaler de deux ans, à 2027, l’application de ces règles renforcées sur les émissions de CO2.