Elles font face à de nombreuses difficultés financières et managériales : Les entreprises publiques face au défi de la performance

14/08/2023 mis à jour: 01:32
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Ali Aoun a mis l’accent sur la nécessité d’intensifier les efforts, en vue d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques - Photo : D. R.

Le cas d’Imetal illustre la situation dans laquelle se débat la quasi-majorité EPE et appelle à une accélération des réformes dans ce cadre. Il ne suffit pas d’enchaîner les programmes de relance sans obligation de résultats.

La sauvegarde des Entreprises publiques économiques (EPE)  est toujours au centre des préoccupations des pouvoirs publics au même titre que le dossier de la relance.

L’échec des différents plans lancés dans ce cadre explique la persistance des difficultés en dépit de l’importance des dépenses engagées pour soutenir financièrement ces entreprises lesquelles n’arrivent toujours pas à jouer pleinement leur rôle dans le développement industriel du pays, et ce, faute d’une gouvernance efficace.

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a d’ailleurs  mis l’accent la semaine dernière à Alger à l’occasion de l’installation du nouveau PDG d’Imetal sur la nécessité d’intensifier les efforts, en vue d’améliorer la gouvernance.

De même qu’il a appelé à la révision de l’organigramme de certaines de ses filiales. Le ministre a insisté également sur l’urgence d’apporter des changements à la structure des conseils d’administrions pour permettre au groupe de s’inscrire dans une logique performance en matière de gestion.

Le cas d’Imetal  illustre la situation dans laquelle se débat la quasi majorité EPE et appelle à une accélération des réformes dans ce cadre, cela pour dire qu’il ne suffit pas d’enchaîner les programmes de relance sans obligation de résultats. Le complexe d’El Hadjar est un autre exemple à prendre en considération dans cette recherche de la performance.

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui était en visite le 12 août à l’est du pays où il a inspecté le complexe sidérurgique Sider El Hadjar n’a pas manqué de souligner la question cruciale de la gestion. Appelant les travailleurs à déployer des efforts, il a rappelé  que ce complexe a pâti de la mauvaise gestion.

Il a également saisi l’occasion pour  afficher l’engagement de l’Etat à accompagner l’entreprise «par tous les moyens disponibles», ce qui sous entend moyens financiers également.

Ce n’est pas la première fois que l’Etat vole au secours d’El Hadjar. Cette structure a bénéficié de l’appui des pouvoirs publics à maintes reprises sans qu’elle soit complètement remise sur les rails. Idem pour l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) qui a reçu également la semaine dernière la visite d’Ali Aoun. La crise n’en finit pas au sein de cette entreprise qui croule sous les dettes.

Une réunion se tiendra d’ailleurs aujourd’hui au siège du ministère entre les responsables de l’ENIEM et le partenaire social  pour discuter des  solutions à entreprendre notamment les partenariats. Dans ce cas aussi, l’engagement est pris de «ne pas lâcher l’entreprise  et de ne pas privatiser». La question reste posée sur l’option à choisir.

Ce qui est clair pour l’heure, c’est qu’il s’agit essentiellement pour le ministre de mettre en place «un programme effectif de travail» pour surmonter les difficultés et de lancer «un plan de modernisation et de relance de la production». Dans ce sillage, à partir de la prochaine rentrée sociale, les contrats de performance seront instaurés pour tous les cadres de cette entreprise.

Une manière de fixer des objectifs et les moyens à mettre en place pour les atteindre. Ce qui n’est pas nouveau. La stratégie des contrats de performance a déjà été adoptée sans pour autant donner des résultats probants, faute de mise en œuvre effective.  

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