La 53e Foire internationale d’Alger (FIA) verra la participation de 530 entreprises nationales, dont 383 privées et147 publiques, alors que 187 sociétés étrangères y sont attendues. L’événement sera dédié au partenariat étranger avec comme slogan : «Pour un partenariat stratégique», et les Etats-Unis seront le pays invité d’honneur.
C’est dans un contexte marqué par les restrictions aux importations, à la lumière des dernières décisions annoncées par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, que s’ouvre aujourd’hui la 53e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) au Palais des expositions des Pins maritimes.
Et ce, après une absence de deux ans imposée par la pandémie de Covid-19, qui a eu tout un impact sur l’économie mondiale et sur les échanges commerciaux entre les pays. Des échanges revus à la baisse face aux mesures protectionnistes adoptées dans de nombreux pays.
Certaines de ces mesures sont toujours en vigueur à la faveur du conflit russo-ukrainien qui pèse de tout son poids sur certaines filières industrielles, notamment l’agroalimentaire, en raison de la flambée des prix des matières premières alimentaires.
Opérateurs algériens de différents secteurs se retrouveront donc l’espace de cinq jours (du 13 au 17 juin) pour discuter des opportunités d’affaires dans ce nouveau contexte et des moyens d’adaptation à la conjoncture économique nationale mais aussi internationale.
Les entreprises algériennes, habituées à s’approvisionner en matières premières et autres équipements auprès de leurs homologues espagnoles, saisiront de leur côté l’occasion pour prospecter de nouveaux fournisseurs après la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu entre les deux pays en octobre 2022.
Reste à savoir si le choix sera au rendez-vous et si les propositions répondront aux attentes des opérateurs économiques nationaux, qui seront au total 530 à prendre part à cette manifestation économique, dont 383 sociétés privées et 147 publiques.
Trente micro-entreprises activant dans divers domaines industriels, financées par l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) y sont également attendues.
Les entreprises de l’artisanat se taillent la part du lion avec 100 exposants, suivies des industries chimiques et pétrochimiques, avec 87 participants.
Les secteurs des industries électronique, électrique et l’électroménager seront représentés par 42 entreprises, contre 68 pour l’agroalimentaire, 66 pour les services, 68 pour les industries mécaniques et 35 pour les industries manufacturières. Le secteur du bâtiment et des travaux publics verra la participation de 45 entreprises.
L’on note, par ailleurs, la présence de 19 filiales d’entreprises étrangères en Algérie, sur un total 187 sociétés étrangères représentant 20 pays. L’événement sera d’ailleurs dédié au partenariat étranger avec comme slogan : «Pour un partenariat stratégique» et les Etats-Unis seront l’invité d’honneur.
La participation de ce pays sera représentée par une quarantaine d’entreprises activant dans divers secteurs. Il s’agit, entre autres, de l’énergie, la construction, l’agriculture, l’agroalimentaire, l’hydraulique, l’environnement, l’industrie aéronautique et de l’éducation.
Une réunion portant sur les négociations algéro-américaines sur l’accord-cadre sur le commerce et l’investissement (TIFA) est également prévue demain, à l’occasion de la FIA.
En marge de cette manifestation, qui se tiendra sur une superficie totale de 24 800 m2 (en augmentation de 41% par rapport à l’édition 2020), des conférences seront organisées à l’initiative de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI).
Le débat sera axé sur les questions relatives au partenariat et à l’investissement en Algérie. Le nouveau code de l’investissement sera au centre de ces débats. Et ce, en plus d’une exposition dédiée aux entreprises exportatrices ou ayant des capacités d’exportation.