C’est depuis Nairobi, capitale du Kenya, que l’Initiative de recherche africaine pour l’excellence scientifique programme- pilote (ARISE-PP) a été lancée, samedi dernier, par l’Académie africaine des sciences (AAS). Pour la première fois, un chercheur algérien est bénéficiaire de cette prestigieuse bourse.
Il s’agit du Dr Mohamed Taha Rouabah, enseignant-chercheur au département physique de l’université Frères Mentouri de Constantine (UFMC), membre du laboratoire de physique mathématique et subatomique (LPMPS). Ses recherches porteront sur la diffusion de la lumière, l’information quantique et la simulation quantique par des atomes froids, a annoncé l’UFMC.
Et de préciser que «L’ARISE-PP est un programme de 25 millions d’euros qui soutient 44 chercheurs africains en début et en milieu de carrière de 38 pays du continent avec des subventions de recherche allant jusqu’à 500 000 €. L’objectif est de mettre en œuvre des projets de recherche de pointe en contribution à la transformation de l’Afrique en un continent fondé sur la connaissance et l’innovation».
ARISE promeut la science, la technologie et l’innovation en tant que pivots essentiels du développement et de durabilité. «Avec les orientations stratégiques de l’UE et de l’UA et mis en œuvre par l’Académie africaine des sciences, il vise à stimuler et à libérer davantage le potentiel de l’innovation de l’Afrique en soutenant la prochaine génération de leaders scientifiques. L’UE contribue à 25 millions d’euros au programme.
Ce en vue de soutenir la création d’une masse critique de modèles pour les chercheurs africains, et également permettre de sécuriser leur développement de carrière pour contribuer à retenir les talents de la recherche sur le continent», est-il indiqué. Pour décrocher cette subvention conséquente, 929 candidats étaient en lice. La sélection des projets récompensés a été effectuée d’une manière compétitive, selon un communiqué de l’Académie.
Et de spécifier que «la sélection est basée sur l’excellence scientifique dans un concours ouvert à l’échelle du continent». Les travaux de recherche des lauréats sont divers, mais surtout «reflètent les priorités communes de l’UE et l’UA, allant de la fourniture de solutions d’énergie renouvelable à la lutte contre le changement climatique, en passant par la sécurité alimentaire et le ciblage des problèmes de santé et d’environnement les plus aigus pour les personnes vivant dans les pays africains».
Certains boursiers auront la latitude de mener leurs recherches dans leurs pays d’origine : «Sur une période de cinq ans, les scientifiques pourront créer leurs propres équipes de recherches dans une université ou une institution de recherche africaine et développer une recherche innovante et leurs propres équipes indépendantes.»
L’initiative est pleinement alignée sur la communication conjointe intitulée «Vers une stratégie globale avec l’Afrique», publiée en mars 2020. Elle définit les contours d’un partenariat entre l’UE et le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, à l’effet de réaliser différents défis relatifs à la transformation numérique, croissance, gouvernance ou encore en matière de migration et de mobilité.