En vue d’améliorer les capacités d’alimentation en eau potable pour les communes de l’est de la capitale, un projet de réalisation d’une Station de dessalement de l’eau de mer (SDEM) à Cap Djinet «est de la wilaya de Boumerdès», a été lancé, avec le coulage du premier mètre cube de béton, en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, de responsables d’entreprises de réalisation et des autorités locales.
Les communes, telle que Réghaia, Rouiba, Heuraoua, Aïn Taya, El Marsa et Bordj El Bahri, augmenteront leur capacité d’alimentation en eau potable de manière significative, grâce à la mise en service de cette station. Actuellement, ces localités connaissent une rationalisation draconienne de l’alimentation en eau potable, à raison d’un jour sur deux. Souvent, ce programme d’alimentation n’est pas respecté, ce qui oblige les habitants de ces localités à recourir au stockage de l’eau, ou carrément à l’achat de citernes d’eau au prix fort. Le lancement de l’exploitation de cette station avec celle de Corso, dont les travaux sont en cours, soulagera certainement les habitants de ces communes.
L’opération de coulage de béton effectuée aujourd’hui est «importante», et sera suivie par un «redoublement des efforts pour le parachèvement du projet dans ses délais contractuels», a indiqué le Président-directeur général (PDG) de l’Algerian Energy Company (AEC), filiale du groupe Sonatrach, Lotfi Zenadi, dans ses explications au ministre lors du lancement des travaux de ce projet vital.
Selon les explications fournies sur place par les responsables du projet, la station est en réalisation sur une superficie de 16 ha, non loin de la SDEM de la même commune, entrée en exploitation en 2011. Une fois opérationnelle, sa capacité de production sera de près de 300.000 m3 d’eau par jour, destinés à l’amélioration des capacités d’alimentation en eau potable (AEP) des habitants de Boumerdès et d’Alger.
A son tour, le ministre de l’Energie et des Mines a souligné l’«importance» de ce projet «vital» pour Boumerdès et pour la wilaya d’Alger. «Il s’agit de l’une des plus grandes SDEM en réalisation à l’échelle nationale», a-t-il ajouté, insistant sur l’impératif de «renforcer et d’accompagner les équipes de travail sur le terrain, en vue de réduire les délais de livraison du projet».
Outre la station de dessalement d’eau de mer de Cap Djinet, le ministre s’est rendu à la station de Corso, qui est en cours de réalisation. Cette station permettra également d’améliorer l’alimentation en eau potable dans les communes de l’est de la capitale, au même titre que la station de Cap Djinet. Le ministre a indiqué que la remise, dans les délais impartis, de ce projet, dont le taux d’avancement est actuellement de 77%, était «très importante» et vitale. Le ministre a appelé, par ailleurs, les responsables du projet à élaborer un plan d’action basé sur l’intensification des travaux de réalisation et la programmation des différentes opérations d’essai du projet avant sa mise en service, en sus d’un autre plan dédié à l’installation des équipements, et un autre pour la 1re et la 2e étape de production afin d’éviter les retards.
Ce projet vital d’une capacité de production de 80.000 m3/par jour permettra de «consolider» les capacités d’alimentation en eau potable des habitants des parties ouest et nord de la wilaya outre le côté est d’Alger, selon les explications données au ministre. Cette nouvelle station, réalisée sur une superficie de 6 hectares le long du littoral de la commune de Corso, pourra assurer des services sur une période de 30 ans.
La réalisation de ce projet, dont les travaux ont été lancés en janvier dernier, s’inscrit dans le cadre du programme de développement d’urgence du président de la République.