Élection présidentielle du 7 septembre : 26 prétendants à la candidature ont retiré les formulaires

23/06/2024 mis à jour: 21:02
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Mohamed Charfi, président de l'ANIE - Photo : B. Souhil

Plus d’un million de formulaires ont été retirés auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour la collecte des parrainages d’élus ou de citoyens nécessaires au dépôt du dossier de candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.

La scène politique s’emballe et les positions des uns et des autres se clarifient. Au moment où le cercle des partisans d’un second mandat pour le président sortant s’élargit, l’opération de retrait des formulaires de souscription des signatures individuelles par les prétendants à la candidature à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain se poursuit au niveau du siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

Selon Mohamed Charfi, président de l’ANIE, jusqu’à hier soir, ils sont 26 candidats à la candidature à avoir retiré les formulaires de souscription des électeurs et des élus qu’exige la loi électorale. Le retrait s’est fait par des postulants au nom de partis  politiques ou en tant qu’indépendants.

Depuis le coup de starter, plus d’un million de formulaires ont été retirés pour obtenir les parrainages exigés par la loi. Une opération difficile mais déterminante, puisque ceux qui ne franchiront pas ce premier écueil seront exclus de la course à El Mouradia. Selon l’article 251 de la loi organique relative au régime  électoral, le postulant doit  déposer sa déclaration de candidature, au plus tard, dans les 40 jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral.

Ainsi donc, cette opération prendra fin le 13 juillet prochain. D’après M. Charfi,  le premier formulaire qui sera validé sera signalé auprès de leur service via la plateforme numérique mise en place à cet effet. L’Autorité indépendante statue sur la validité des candidatures à la présidence de la République par décision dûment motivée, dans un délai, maximum, de 7 jours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature.

Soutiens

Sur un autre plan,  trois partis politiques se sont positionnés hier par rapport à l’échéance du 7 septembre prochain. Et ce n’est nullement une surprise que le Rassemblement national démocratique (RND) appelle le président de la République à rempiler pour un second mandat.

Le patron de ce parti, Mustapha Yahi, n’a cessé  depuis  des semaines de faire la promotion et l’éloge du bilan de près de 5 ans du chef de l’Etat.  Le Front El Moustakbal  soutient, pour sa part, la candidature du président Tebboune pour un autre mandat, rompant ainsi avec cette tradition qui fait que ce parti a toujours participé aux élections avec son propre candidat.

Ces deux formations ont formalisé leur appel hier, à l’occasion de la tenue des sessions extraordinaires de leurs conseils nationaux, respectivement à Zéralda et à l'Ecole supérieure de l’hôtellerie et de la restauration de Ain Benian.

Le secrétaire général du RND a indiqué, dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux, que l’homme de la prochaine étape «doit garantir la continuité des réformes jusqu’à la réalisation de leurs objectifs et préserver et consolider les acquis sociaux réalisés par l’Algérie ces dernières années». Pour le RND, cet homme n’est autre que le président Tebboune, d’où leur appel pour qu’il se porte candidat pour cinq autre années.

Aussi, le conseil national du RND a invité, lit-on dans le communiqué sanctionnant les travaux, l’ensemble des cadres, des élus et des militants du parti à «la mobilisation en vue de sensibiliser le corps électoral à l’importance de répondre à l’appel de la patrie en prévision de ce rendez-vous important».

Tebboune va briguer un second mandat !

Pour sa part, le président du Front El Moustakbal a affirmé que leur position est dictée par «la conviction que le président Tebboune est l’homme qu’il faut pour diriger le pays pendant le prochain quinquennat, afin qu’il puisse poursuivre ''le processus de réformes'' qu’il a entamé, loin de toutes les dissensions politiques».

Il a précisé que cette décision a été prise «dans l’intérêt de l’Algérie, Etat et peuple». Fateh Boutbig a appelé, lui aussi, ses militants à participer massivement au scrutin présidentiel et à garantir sa réussite. A rappeler que ces deux partis ont mis en place, il y a un peu plus d’un mois, une alliance politique faisant la promotion de cette option avec deux autres partis de la majorité parlementaire, le parti du Front de libération nationale (FLN) et le Mouvement El Bina.

Un quatuor qui a dû faire face à une défection, celle du mouvement islamiste qui a décidé de geler son adhésion au sein de cette alliance, préférant une autre action parallèle ponctuée par un ralliement au mot d’ordre de soutien à un second mandat présidentiel pour Abdelmadjid Tebboune, d’une dizaine de formations politiques.

L’autre parti qui a également fait connaître sa position  quant à cette présidentielle est le Parti du peuple dirigé par Lamine Osmani. A l’issue d’une  session  extraordinaire de son comité  central tenue  hier, il a soutenu que le président sortant a l’intention de briguer un second mandat : «Tebboune va annoncer sa candidature dans les prochains jours et a demandé au Parti du peuple d’être à ses côtés.»

Les membres du comité central de cette formation politique ont donc entériné, aujourd’hui, la décision portant soutien du parti à la candidature du président Tebboune. Cette  position, selon le leader du parti,  a été adoptée par conviction.

 

 

 

 



 

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