A quatre mois de l’élection présidentielle du 7 septembre, la machine électorale est mise en branle. Les formulaires de souscription des signatures sont d’ores et déjà prêts et les candidats peuvent les retirer au lendemain de la convocation du corps électoral, prévue le 8 juin.
C’est du moins ce qu’a annoncé Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). «Nous avons achevé tous les préparatifs préalables à la distribution de ces formulaires aux candidats à l’élection présidentielle, dès le lendemain de la signature, par le président de la République, du décret portant convocation du corps électoral», a-t-il affirmé, assurant que tout est mis en place pour garantir «le bon déroulement» de l’opération de l’égalisation de ces formulaires.
A ce titre, un nombre suffisant de notaires et d’huissiers de justice a été mobilisé pour être dans les délais légalement impartis. Les assurances de Charfi sont notamment adressées aux nombreux partis, dont le FFS, ayant exigé que le processus qui précède le dépôt des candidatures ne soit pas entravé par les instances habilitées à organiser l’opération électorale.
Charfi estime que l’Algérie a atteint «un niveau de maîtrise de toutes les étapes du processus électoral, de sorte que personne, que ce soit à l’intérieur du pays qu’en extérieur, ne peut contester les élections en Algérie».
Il a révélé que l’aspect organisationnel, y compris la révision exceptionnelle des listes électorales, sera effectué conformément aux dispositions prévues par la loi organique de 2021 relative au régime électoral. Dans ce contexte, il considère que les délégations locales de l’ANIE représentent «un maillon essentiel dans l’édification d’une administration électorale fonctionnant selon les normes internationales et les lois garantissant la crédibilité des élections».
Validité des dossiers
Faut-il rappeler que pour le moment, les candidats qui ont décidé de se lancer dans la course à El Mouradia seront confrontés à deux épreuves : l’entreprise la plus laborieuse demeure sans conteste la collecte des signatures, indispensables pour valider leurs candidatures, et l’autre test reste la mobilisation de la population pour participer à cette échéance.
Les candidats à ce scrutin disposent, en vertu de la loi électorale, d’un délai de 40 jours, à compter de la convocation du corps électoral, pour déposer leurs dossiers de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections. Outre la déclaration de candidature, chaque candidat est appelé à fournir un dossier comportant de nombreuses pièces administratives et des engagements en conformité avec les exigences de la Constitution.
Le candidat doit, par ailleurs, présenter soit une liste comportant, au moins, 600 signatures individuelles de membres élus d’Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, et réparties, au moins, à travers 29 wilayas, le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1200, ou alors une liste comportant 50 000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale.
Une fois la procédure accomplie, l’ANIE statue sur la validité des dossiers dans un délai ne dépassant pas une semaine avant de les soumettre au Conseil constitutionnel auquel échoit la prérogative d’arrêter la liste définitive des candidatures pour cette échéance.