El Habib Zahana audtionné à l’APN parle d’une flotte de 70 avions : Plus de 8 millions transportés en 2024

22/10/2024 mis à jour: 21:33
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Photo : D. R.

Le secteur des transports s’est invité ces deux derniers jours à l’Assemblée populaire nationale (APN). La commission des transports, des communications et des télécommunications a reçu tour à tour le ministre des Transports, Mohamed El Habib Zahana, et les acteurs du secteur. La séance s’est déroulée dans sa majorité à huis clos et les travaux ont pris fin tard dans l’après-midi.

A l’entame de cette rencontre, M. Zahana a livré le bilan des activités de son secteur pour l’année 2023 et le premier semestre de l’année 2024. Un bilan qu’il juge «positif». S’agissant du transport aérien, il a rappelé que l’Algérie dispose d’un vaste réseau aéroportuaire qui compte au total 36 aéroports. Il a révélé à cet effet que plus de 8,1 millions de passagers ont voyagé par avion au cours des six premiers mois de l’année en cours.

Un chiffre incluant, selon le ministre, les vols intérieurs et internationaux. Dans le détail, il affirme que 3,6 millions de passagers ont voyagé sur le réseau domestique contre 4,5 millions sur les lignes internationales, soit une hausse de 17,61% par rapport à la même période de 2023. La flotte nationale de transport aérien de voyageurs et de marchandises est composée, précise le premier responsable du secteur, de 70 avions, dont 55 propriété d’Air Algérie et 15 de Tassili Airline.

En sus de 40 avions, d’une capacité d’environ 20 sièges chacun, qui appartiennent à deux transporteurs de l’industrie du transport aérien. Aussi M. Zahana a indiqué que durant les six premiers mois de l’année 2024, Air Algérie a transporté environ 3,6 millions de passagers sur 38 518 vols, dont 1,2 million de passagers sur le réseau domestique et 2,4 millions sur le réseau international.

S’agissant de la flotte nationale de fret, elle est composée, explique le représentant du gouvernement, de 34 navires, dont 14 pour le transport d’hydrocarbures, 14 pour le transport de marchandises et 6 navires pour le transport de passagers. Quant au transport maritime, l’invité de l’APN a fait savoir que durant les six premiers mois de l’année courant, les dix ports commerciaux ont traité 63,42 millions de tonnes de marchandises, soit une hausse de 2,53% par rapport à la même période de 2023, environ 848 000 conteneurs équivalent 20 pieds et 242 000 passagers.

L’Algérie compte 46 ports de plaisance et de pêche, ainsi que des unités de maintenance et de réparation (Entreprise nationale de réparation navale (Erenav) à Alger, Béjaïa et Oran, a indiqué le ministre. En outre, il existe 7 terminaux maritimes pour le transport de passagers dans les ports d’Alger, Annaba, Béjaïa, Skikda, Oran, Ghazaouet et Mostaganem.

Taxieurs dans la tourmente

De leur côté, les présidents des organisations professionnelles, dont le directeur commercial de la Société de gestion des gares routières d'Algérie (Sogral),  le secrétaire général du Syndicat national des chauffeurs de taxi et le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi, ont réclamé le renouvellement du parc des véhicules de transport de tous types, notamment en autorisant l’importation de bus de moins de 5 ans et la nécessité de digitaliser le service public pour faire face à la concurrence.

Ils ont également soulevé un nombre important de problèmes avant de lancer un cri de détresse concernant les 200 000 chauffeurs de taxi qui risquent de se retrouver au chômage en raison du manque de stabilité professionnelle de la tarification du transport, la qualité de service, compte tenu des conditions professionnelles difficiles, et la forte expansion urbaine observée dans les grandes villes.

Cette situation pourrait conduire, avertissent-ils, à la disparition de ce métier. Aussi, les organisations des chauffeurs de taxi ont évoqué la détérioration du parc à véhicules, conséquemment au coût élevé des pièces détachées et le manque de pièces d’origine sur le marché.

Comme mesures d’urgence pour sauver ce métier, Ils revendiquent une commission d’enquête ou l’organisation de visites d’information dans certaines stations de taxi des grandes wilayas, pour s’imprégner de la réalité du travail sur place, la réduction à 0,5% de l’impôt forfaitaire unique sur le chiffre d’affaires, estimé à 12%, la révision de la tarification actuellement en vigueur et annuler le système d’exploitation des compteurs, la lutte contre les transports parallèles ou les clandestins, qui concurrencent les transports légaux, la réévaluation et l’étude du plan de transport interwilayas, le renouvellement du parc des véhicules de transport de tous types, notamment en autorisant l’importation d’autobus de moins de 5 ans, et la nécessité de digitaliser le service public, pour faire face à la concurrence. Ces doléances ont été soumises hier au premier responsable du secteur lors de son audition par les membres de la commission. 
 

 

 

 

 

 

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