Éducation nationale : Le Syndicat des inspecteurs monte au créneau

14/02/2024 mis à jour: 00:21
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Photo : D. R.

Le Syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale (SIEN) a exprimé ses vives inquiétudes quant à l’élaboration du statut particulier, soulignant – comme d’autres syndicats du secteur – un manque de dialogue et de consultation avec le ministère de tutelle.

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le SIEN a déploré le fait que les inspecteurs de l’éducation nationale, tout comme plusieurs autres organisations syndicales, aient été largement «négligés» lors du processus d’élaboration du statut particulier.

L’une des principales préoccupations du SIEN concerne ainsi le manque de concertation entre les services du ministère de l’Education nationale et le syndicat lui-même. Il a noté que ses demandes répétées de réunion «sont restées sans réponse» de la part des autorités compétentes.

De plus, le SIEN a accusé le ministère de l’Education d’empêcher son bureau national d’accéder au projet de statut particulier. Une autre préoccupation majeure du SIEN concerne la révision du régime indemnitaire. Il déplore le refus du ministère d’ouvrir un débat avec les partenaires sociaux, y compris le Syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale, sur cette question cruciale.

Cette attitude, selon le SIEN, va à l’encontre des principes fondamentaux de la loi 23-02 sur l’exercice du droit syndical. Le SIEN a rappelé que ce statut était attendu depuis longtemps par la famille de l’éducation, mais que sa promulgation avait été reportée à plusieurs reprises.

Selon le syndicat, le statut particulier est essentiel pour garantir les droits de chaque acteur du secteur de l’éducation nationale, en fonction de son statut et de son parcours professionnel. Or, au sein du Syndicat des inspecteurs, il est admis que les défis auxquels la corporation fait face se sont intensifiés avec des conditions socioprofessionnelles qu’il affirme être «précaires».

Le fait est que la mission des inspecteurs englobe un éventail de tâches exigeantes, telles que le travail sur le terrain, les déplacements pour les inspections, la participation à des formations et des réunions, la supervision de la préparation des examens du baccalauréat et la correction des épreuves professionnelles et du baccalauréat.

Ces missions, disent-ils, nécessitent considérablement d’efforts et de ressources des inspecteurs. Aussi, ils estiment que la mouture du statut particulier devrait refléter la réalité du terrain et la spécificité de leur profession, et qu’il est nécessaire de modifier certaines lois existantes et d’en abroger d’autres.

Selon le Syndicat des inspecteurs, les problèmes auxquels ils font face actuellement ne peuvent être résolus que dans le cadre d’un statut particulier garantissant les droits de chaque intervenant du secteur de l’éducation nationale, en prenant en compte sa spécificité et son parcours professionnel.

Les inspecteurs de l’éducation nationale estiment que leur rôle est «vital dans le bon fonctionnement du système éducatif». Ils ont souligné que le service d’inspection est la colonne vertébrale et le lien entre tous les aspects pédagogiques, financiers, législatifs et administratifs.

Par conséquent, ils demandent que leur situation soit améliorée à travers des lois spécifiques qui reconnaissent leur importance et leur contribution à la société. Le SIEN a appelé le président de la République à intervenir pour promouvoir le grade d’inspecteur de l’éducation nationale dans le projet de statut particulier.

Ils ont souligné que «les inspecteurs travaillent pour l’application des lois de la République et pour signaler toutes les lacunes et inégalités dans le système éducatif». Ils ont également appelé le Président à «préserver l’Ecole algérienne et le système d’inspection en obligeant le ministère de l’Education nationale à ouvrir les voies du dialogue conformément à la Constitution algérienne». 

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