Au ministère de l’Industrie, une série de rencontres, en interne, devrait ouvrir la voie à des consultations élargies aux partenaires et acteurs d’un secteur sur lequel reposent de grands espoirs pour donner plus de vitalité à l’activité économique.
Secteur névralgique, l’Education nationale trace le chemin et montre la direction à prendre en matière de dialogue, et ce, moins de deux semaines après la nomination d’un nouvel Exécutif dirigé par Nadir Larbaoui, reconduit dans sa fonction de Premier ministre. Le nouveau ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a en effet convié, samedi dernier, vingt-neuf syndicats du secteur à une rencontre qui se voulait être une prise de contact afin d’amorcer un processus de concertation et de dialogue permanent avec les partenaires sociaux de l’éducation.
A l’occasion, il a fait part de «la mise en place d’un programme périodique de contact avec les syndicats», annonçant, au passage, la présentation «prochaine» du statut particulier des travailleurs de l’éducation en Conseil des ministres.
La démarche du ministre vise, surtout, à instaurer un climat de confiance dans un secteur habituellement frondeur et qui a, par le passé, connu des conflits sociaux cycliques et des mouvements de grève de grande ampleur. «La tenue de rencontres avec les syndicats est plus que nécessaire», a souligné M. Saâdaoui, proposant d’établir des passerelles avec les acteurs du secteur, des ponts de communication et «de renforcer la compréhension mutuelle».
Il a, également, rappelé les engagements du président de la République à mettre en œuvre les conditions nécessaires pour un dialogue inclusif. «Le président de la République a entamé son second mandat, en soulignant que le dialogue est un mécanisme de gestion, et que le processus de développement ne sera pas mené par une seule partie», a-t-il dit.
Et d’ajouter : «Il existe un ensemble d’organisations syndicales dans notre secteur, auxquelles les portes du dialogue et de l’action participative sont ouvertes. Nous sommes conscients du rôle que jouent les organisations syndicales, pour soutenir et renforcer le travail du gouvernement.»
Au ministère de l’Industrie, une série de rencontres, en interne, devrait ouvrir la voie à des consultations élargies aux partenaires et acteurs d’un secteur sur lequel reposent de grands espoirs pour donner plus de vitalité à l’activité économique et, ce faisant, stimuler, dans les toutes prochaines années, le taux de croissance économique du pays.
Dans cette optique, le nouveau ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a tenu, dimanche à Alger, une réunion avec les responsables du groupe des industries mécaniques «AGM», du groupe de l’industrie du textile et du cuir (Getex), et du groupe «Madar». Ce premier tour de table a ainsi permis de passer en revue la situation de ces groupes publics et de discuter des moyens d’améliorer leurs performances.
Au cours de cette rencontre, M. Ghrieb a souligné «la nécessité de valoriser les cadres et les compétences au sein de ces complexes et du secteur industriel, qui constituent le pilier fondamental du développement des différentes branches industrielles et de la modernisation du secteur».
Visite de courtoisie
Le nouveau ministre de la Justice et garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa, a, pour sa part, choisi d’établir un contact direct avec les membres de l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA). Il les a reçus, samedi dernier, au siège du ministère, à leur demande.
Une rencontre de moins d’une demi-heure, qui «avait plus le caractère de visite de courtoisie que celui d’une réunion de travail», selon des avocats du barreau, a été suffisante pour définir un cadre pour les futures rencontres de concertation. «Le ministre a passé en revue avec ses invités certaines questions liées à la coordination avec le barreau dans l’intérêt général pour une justice de qualité, affirmant l’importance d’organiser une prochaine rencontre pour discuter de toutes les questions pertinentes», a indiqué un communiqué du ministère de la Justice. «Nous avons plus parlé des problèmes auxquels nous étions confrontés au barreau d’Alger, alors qu’il était procureur général.
Son passage n’était pas long, mais il a été réceptif et a réglé certaines situations de blocage», ont confié à El Watan des avocats qui, d’après leurs propos, semblent être confiants quant à la prise en charge des «questions pertinentes» sus-évoquées.
Cela laisse, en outre, augurer d’une meilleure conduite des affaires dans les circuits juridictionnels et d’un dialogue constant entre la chancellerie et le barreau national. Ministère régalien, le ministère de la Justice joue, rappelons-le, un rôle éminent dans le fonctionnement de l’Etat, étant le garant de la bonne gouvernance et la clé de l’Etat de droit.