Les campagnes de sensibilisation pour prévenir des dangers de la toxicomanie et de la mauvaise utilisation de l’internet, initiées par les services de la sûreté de wilaya d’Alger dans le cadre de la communication de proximité, se poursuivent au profit des enfants scolarisés.
Organisées en coordination avec les directions de l’éducation, ces campagnes auxquelles prennent part des imams, des avocats et des enseignants conférenciers, les Scouts musulmans algériens (SMA) et les vétérans, prévoient des cours qui mettent en exergue les dangers de la toxicomanie et de la mauvaise utilisation de la toile, étayées d’exemples concrets de jeunes qui ont sombré dans ce type de fléaux.
De ce fait, plusieurs leçons ont été dispensées dans les lycées Hamoud Kherbouche de Dergana, Ibn Al-Haytham de Hussein Dey, Chahid Mohamed Menaoui de Bachdjerrah, Okba Ibn Nafaâ de Bab El Oued, ainsi qu’au centre de formation professionnelle et d’apprentissage Kouadria Boudjedra de Hussein Dey.
Cette campagne touchera d’autres écoles de la capitale dans les jours à venir, selon un responsable de la sûreté de wilaya. Ainsi, les élèves sont informés sur la législation en vigueur en matière de lutte contre les stupéfiants. Il leur est rappelé que contrairement à ce qu’ils pensent, les sanctions pénales pour simple usage de stupéfiants sont appliquées de façon quasi systématique et que la détention d’une petite quantité de drogue peut être lourde de conséquences (forte amende, garde à vue, stage de sensibilisation, voire une peine d’emprisonnement en cas de récidive).
Dans tous les cas, il en sera fait mention dans le casier judiciaire avec pour conséquences l’impossibilité pour le jeune de postuler pour certains emplois dans la fonction publique et dans un nombre croissant d’entreprises privées, qui demandent aujourd’hui un dépistage à l’embauche et une copie du casier judiciaire.
Les actions de sensibilisation et d’informations sur les dangers des drogues en milieu scolaire sont basées également sur l’échange et l’interactivité, où les questions posées par les élèves des établissements sus-cités étaient pertinentes.
Dans ce sillage, les organisateurs de cette campagne ont préféré instaurer un débat et un échange d’opinion plutôt qu’un monologue moralisateur, dont le message aurait du mal à passer. A l’aide d’images chocs, de vidéos et de récits d’expériences vécues et authentiques, les formateurs ont amené les élèves, durant les séances dispensées, à douter de ce qu’ils pensent savoir sur les drogues. Le but est de créer un véritable électrochoc et de briser les idées reçues des jeunes sur les drogues aujourd’hui.
Parallèlement, les élèves, avons-nous constaté, ont suivi attentivement les conseils des officiers de police quant à l’usage inconsidéré de l’internet, tout en mettant en relief le rôle des parents dans la protection de leur progéniture contre ces risques et autres dangers de manipulation par des réseaux de cybercriminalité. Les risques liés à l’usage de drogues et la toxicomanie, la violence familiale, les mauvaises fréquentations, étaient parmi les autres points développés par les éléments formateurs de la police. Sur un autre plan, il a été rappelé aux apprenants, par la même occasion, «les gestes barrières à observer pour éviter de contracter le coronavirus, notamment sur la voie publique, afin de préserver leur santé et celle des autres».
En vue d’inculquer la culture de signalement chez le public ciblé, les services du corps constitué ont rappelé les numéros verts de la DGSN 15-48, de secours 17 et de disparition 104, en sus de l’application «Allo Chorta».