- La journée de sensibilisation aux risques chimiques, organisée par la Caisse nationale des assurances sociales, est-elle une initiative ponctuelle ou est-elle organisée régulièrement ?
L’organisation de journées portes ouvertes n’est pas nouvelle au niveau de la Cnas.
En dehors des deux années de Covid, nous avons organisé plusieurs journées portes-ouvertes relatives aux risques de maladies professionnelles qui sont les accidents du travail et les maladies professionnelles. L’organisation de ces journées portes-ouvertes est organisée à travers le territoire national afin de toucher tous les travailleurs.
Pour cette fois-ci, nous avons organisé une journée portes-ouvertes d’une durée de trois jours au lieu d’une seule journée, car le thème abordé qui est la sensibilisation aux risques de produits chimiques est hautement sensible.
- Pensez-vous que suite aux journées portes-ouvertes que la Cnas organise régulièrement, il y a une réelle sensibilisation des personnes concernées ?
Je voudrais préciser tout d’abord que dans l’esprit des Algériens, la Cnas ne représente que les remboursements des indemnités journalières des travailleurs qui se mettent en arrêt maladie ou le remboursement des frais médicaux.
Lors de ces journées de sensibilisation, nous avons voulu mettre en exergue que la Cnas dispose d’une direction centrale chargée de la prévention des risques professionnels.
La mission qui nous a été attribuée se résume en une phrase : la participation dans la promotion de la culture de la prévention des risques professionnels.
Nous faisons des actions de contrôle des conditions de travail au niveau des entreprises, nous faisons des enquêtes suite à une déclaration d’un événement professionnel et enfin nous faisons de la sensibilisation de l’information au niveau des entreprises et au niveau des centres de formation professionnelle.
Les échos que nous avons reçu de ces journées de sensibilisation sont très positifs, notamment grâce à la médiatisation par tous les moyens d’information de ces événements.
- Pensez-vous qu’il y a un changement au niveau des entreprises sur la prise en charge des risques liés aux produits chimiques ?
Ce changement, nous allons le constater à partir de l’année prochaine. Jusqu’à présent, nous avons relevé que la majeure partie des entreprises joue le jeu, mais tout dépend de la mentalité du chef d’entreprise.
Protéger les travailleurs, c’est protéger l’outil de production, et c’est aux responsables de l’entreprise de faire en sorte qu’ils adoptent une politique de HSE capable non seulement de protéger les travailleurs mais également d’anticiper de tels risques en organisant des sessions de formation et de sensibilisation au profit de leurs employés.
Dans le cas présent, les risques chimiques peuvent engendrer des accidents et explosions qui peuvent aller jusqu’à la disparition pure et simple de l’outil de travail en plus de sinistres environnementaux.
Ce n’est donc pas uniquement la santé des travailleurs mais également la santé de l’entreprise qui doivent être au cœur des préoccupations des responsables.