- Estimez-vous que le développement du tourisme médical passe d’abord par le développement du tourisme ?
Le système de santé algérien, notamment l’hospitalisation privée, s’est doté d’établissements de santé de haute facture, avec une prise en charge d’une patientèle nationale de plus en plus exigeante et pour des pathologies complexes, surtout en matière de cardiologie interventionnelle, chirurgie cardiaque et de cancérologie.
L’ambition des établissements hospitaliers privés établis à travers les grands centres urbains est de sceller des partenariats avec les pays voisins, et surtout de l’Afrique subsaharienne pour le transfert dans le cadre de conventions étatiques de patients relevant de pathologies diverses.
Cet objectif ne sera atteint que dans le cadre d’une politique globale de développement du tourisme médical avec une intervention plurifactorielle, notamment des structures hôtelières de qualité et une facilité de déplacements. L’ouverture de nouvelles lignes aériennes avec les pays africains et l’extension des capacités d’accueil dans le pays sont à même de promouvoir le tourisme médical en Algérie.
- Pensez-vous que l’Algérie a le potentiel nécessaire pour devenir un pôle en termes de tourisme médical ?
Evidemment ! L’hospitalisation privée en Algérie a connu ces dernières années un essor important avec une mise à disposition des établissements sanitaires de plateaux techniques d’exploration et d’interventions sophistiquées diverses.
En outre, la formation médicale et paramédicale de qualité à travers nos facultés a permis l’émergence de compétences reconnues et capables de relever les défis d’une pratique moderne et complexe.
Enfin, la politique initiée par le président de la République d’ouvir le pays sur son espace africain naturel est un facteur encouragent pour un partenariat Sud-Sud en matière de tourisme médical régional.
- Comment convaincre les patients étrangers à venir se soigner en Algérie ?
L’organisation par l’Association nationale établissements hospitaliers privés (ANEHP) d’un premier salon pour le développement du tourisme médical en Algérie pendant le mois de septembre dernier, en collaboration avec le CREA et la participation de plusieurs représentations diplomatiques africaines, a permis une prise de contact entre les différents intervenants avec des visites ultérieures de structures de sante privées dans le pays. Et la multiplication de ces événements est le meilleur signe d’une tendance à concrétiser ces projets de partenariat.
- Que gagnerait l’Algérie à développer son tourisme médical ?
Lors de l’audience accordée récemment par le ministre de la Santé au bureau de l’Association nationale des établissements hospitaliers privés, le sujet du tourisme médical a été largement développé en insistant sur les retombées des partenariats avec les pays voisins en matière de santé avec une prise en charge des patients de notre continent, ce qui renforcera l’audience du pays à travers le continent, outre les retombées financières pour les cliniques et hôpitaux privés algériens et nécessairement un apport en devises pour le pays.