(1).png)
Il est l’un des rares intellectuels algériens à avoir consacré, durant plus de quatre décennies, l’essentiel de ses recherches et publications à l’évolution de l’Algérie et du reste du Maghreb, en privilégiant une approche interdisciplinaire.
Géographe de formation, enseignant à l’université d’Alger depuis 1966 jusqu’à sa retraite méritée, Djilali Sari, membre de plusieurs unions scientifiques, ayant participé à différentes manifestations scientifiques nationales et internationales, est un auteur prolifique connu et reconnu à l’échelle internationale, mais très peu médiatisé.
Ses ouvrages ayant fait l’objet de plusieurs thèses sont des références pour des recherches en anthropologie, histoire et sociologie et en économie. Infatigable et généreux, M. Sari est d’une grande probité et honnêteté intellectuelle. Véritable bibliothèque, fréquemment sollicitée, Djilali est un érudit auquel des institutions, comme le laboratoire d’analyse socio-anthropologique du développement des territoires de l’université d’Alger 2 a organisé une journée d’études et de réflexion autour de son œuvre qui compte plus de trente ouvrages et une centaine de communications.
Une bibliographie riche dont la dépossession des fellahs, 1830-1962 (Essai, Enal 1987), Les huit jours de la bataille d’Alger (Essai, Enal 1987), L’indispensable maîtrise de la croissance démographique en Algérie (Essai, Machrek, Maghreb 1990), Le commerce extérieur d’Algérie (Essai, Machrek-Maghreb 1980), L’évolution de l’emploi en Algérie (Essai, Machrek-Maghreb 1975), Problèmes démographiques algériens (Essai, Machrek-Maghreb 1974), L’insurrection de 1881-1882, l’épopée de Cheikh Bouamama.
Le M’zab (2003), Féeries et mutations des oasis du bas Sahara algérien (2004), L’émergence de l’intelligentsia algérienne, 1850-1950 (2006), Tlemcen, la cité patrimoine à sauvegarder (2006), Recherches sur l’Algérie, mémoires et documents (1978), Les villes précoloniales de l’Algérie occidentale : Nedroma, Mazouna, Kalaâ (1978), La résistance et le mouvement national (2005), Les mutations socio-économiques et spatiales en Algérie (1993), Les Sources ottomanes : une source inépuisable pour l’analyse de la société, l’économie et la démographie de l’Algérie moderne (1986), Le désastre démographique (1982), Tlemcen et ses élites (Casbah Editions)… «Qui d’autre que cet universitaire rigoureux et généreux, ayant à son actif plus d’une trentaine d’ouvrages et une centaine de communications portant sur les questions de géographie, démographie, sociologie et économie sur des sujets aussi divers que ‘l’érosion de l’Ouarsenis’, ‘Le désastre démographique de 1867-68, ‘La dépossession des fellahs’ et autres analyses portant sur la citadinité et l’histoire des villes précoloniales algériennes, est en effet mieux indiqué pour rassembler la communauté des chercheurs en études urbaines et rurales autour de questionnements portant sur les mutations spatiales et territoriales en cours dans notre pays, dans leurs dimensions démographiques et sociologiques…», témoignent des universitaires. L’enfant de Tlemcen, malgré son âge, continue d’abreuver son pays de son savoir et de son humilité.