La qualité des constructions est sans cesse au centre des débats après les séismes ravageurs survenus récemment en Turquie et en Syrie. Quel est votre avis sur la question ?
De toute évidence, l’entreprise de réalisation a un rôle important dans chaque projet et à ce titre, elle doit obligatoirement veiller au strict respect des normes de qualité sur un chantier. Et les récents violents séismes survenus en Turquie et en Syrie n’ont fait d’ailleurs que mettre en évidence, une nouvelle fois, la nécessité pour les entreprises de construction d’accorder une importance particulière à la qualité des constructions, de manière à offrir une protection optimale aux personnes et aux infrastructures d’accueil en cas de séisme.
D’abord, nous voulons savoir en quoi consiste justement la mission du CTC ?
Le CTC est chargé du contrôle technique de la construction, il contribue avec d’autres acteurs à la prévention des aléas sismiques dans les zones exposées à la menace des tremblements de terre, et ce, grâce à un personnel et des équipements appropriés. Par conséquent, et juste après le séisme ravageur de 1980 qui a frappé Chlef, fut créé l’organisme de contrôle technique de la construction (CTC) de Chlef pour assurer justement le contrôle technique des nouvelles constructions et d’autres interventions rendues nécessaires par les énormes dégâts causés au bâti par ce violent tremblement de terre. Le CTC de Chlef est rattaché à la direction régionale du CTC ouest, relevant de la direction générale du CTC EPE/SPA à Alger.
Sa mission s’effectue en amont et en aval de la chaîne de construction. Elle commence, d’abord, dès la phase de conception des nouveaux projets par le contrôle strict des plans et documents d’exécution et ensuite, au niveau de celle de la réalisation avec des visites en continu des chantiers pour s’enquérir de l’état des travaux et de leur conformité aux normes parasismiques exigées et au plan déjà approuvé par le CTC. Nous intervenons généralement dans les projets publics recevant le public relevant des secteurs de l’habitat, de la culture, l’éducation, la jeunesse et des sports, la santé et autres.
Par exemple, pour la partie conception, les services du CTC procèdent au contrôle des plans d’architecture, des notes de calcul de sol, du descriptif du projet avec les solutions envisagées. Notre but est de s’assurer de la conformité des plans par rapport au référentiel de contrôle du chantier.
Pour ce qui est de la phase exécution, l’exercice de la mission de contrôle porte essentiellement sur la conformité des documents d’exécution ainsi que des travaux par rapport au référentiel dans ce sens, à savoir les documents techniques réglementaires (DTR) et les normes prescrites en la matière. Pour mener à bien notre mission, nous disposons d’un laboratoire spécialisé qui assure en particulier le contrôle des matériaux de construction au moyen des prélèvements d’échantillons de béton frais et durci, en plus des analyses des agrégats et de l’acier utilisé dans les chantiers.
Le CTC de Chlef dispose aussi d’un centre de diagnostic et d’expertise (CDE). Quelle est sa mission ?
Le CDE assure le contrôle et l’expertise du bâti existant, public et privé, nécessitant des solutions pour sa réhabilitation ou son renforcement. C’est un établissement qui offre des prestations de qualité grâce à son personnel expérimenté et ses équipements d’intervention de dernière génération.
Où en est la numérisation de l’entreprise CTC ?
L’organisme national de contrôle technique de la construction (CTC) a franchi de grands pas en matière de numérisation de l’administration et des services techniques, que ce soit au niveau de la direction générale que de ses représentations au niveau national. Il offre un ensemble de services en ligne en direction du citoyen, des clients et partenaires.
La gestion électronique de nos activités quotidiennes, notamment sur le plan technique, est déjà en marche au niveau de l’organisme national du CTC.