L’Etat compte beaucoup sur ce secteur au regard des énormes potentialités susceptibles de transformer l’Algérie en une des destinations les plus attractives et les plus visitées.
Lors du récent remaniement ministériel, Mokhtar Didouche a remplacé Yacine Hamadi au poste de ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Selon de nombreux observateurs, ce choix semble judicieux car le nouveau ministre connaît bien ce secteur, ayant déjà exercé des fonctions en tant que directeur du tourisme au ministère du Tourisme en 2015.
Hier, lors de la passation des consignes, il s’est engagé à «déployer tous les efforts pour que ce secteur continue sa dynamique de développement et de croissance avec la collaboration des cadres du ministère et les opérateurs». Il y a lieu, selon lui, d’accentuer la cadence et de rendre «le développement palpable et concret».
La volonté politique pour que les choses changent est manifestement là. Elle est surtout au plus haut niveau, l’essentiel est de tenir le cap dans la durée, au-delà des effets d’annonce. L’Etat compte beaucoup sur ce secteur au regard des énormes potentialités susceptibles de transformer l’Algérie en une des destinations les plus attractives et les plus visitées.
Un secteur créateur de richesses et d’emplois qui peut consolider une économie diversifiée hors hydrocarbures. C’est le but du gouvernement actuel.
Dans ce cadre, le plan d’action du gouvernement (PAG) vise à bâtir une véritable industrie touristique, booster le secteur du tourisme et de l’artisanat et promouvoir la destination touristique de l’Algérie. Ainsi, le nouveau ministre, qui maîtrise bien les dossiers de l’investissement, doit donner une plus grande impulsion au tourisme domestique.
Dans ce cadre, il faut reconnaître que 2022 a été l’année par excellence de la relance du tourisme interne. Ce qui a permis d’avoir des résultats positifs. Petit rappel des chiffres : plus de 10 millions de touristes (algériens) durant la saison estivale, 1 million de touristes durant la saison saharienne et 3 millions de curistes au niveau des stations thermales.
112 établissements hôteliers sont entrés en activité, avec une capacité globale de 11 000 lits, dont 51 ont bénéficié d’une licence d’exploitation exceptionnelle. L’Algérie a participé à 5 Salons étrangers pour promouvoir la destination Algérie et le lancement de la plateforme numérique avec 380 circuits et plus de 1140 sites touristiques.
Mokhtar Didouche est reconnu comme un homme de conviction et d’action. Il va s’appuyer, entre autres, sur les dynamiques du Schéma directeur du développement touristique (SDAT). Son challenge sera aussi d’aller au-delà de la densification du parc hôtelier, miser sur la promotion et la formation pour améliorer essentiellement la qualité de service et les prestations.
Autre mission : encourager plus les agences faisant le réceptif dans un contexte d’accélération de l’octroi de visas avec les visas à l’arrivée, en attendant de passer définitivement au e-visa, une mesure déjà évoquée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, en marge du 21e Salon international du tourisme et des voyages (Sitev).
Selon nos sources, il a été administrateur dans plusieurs Etablissements de gestion touristiques (EGT), dont récemment à l’Entreprise touristique de Kabylie (ETK). Il a acquis ainsi une bonne expérience qui va sûrement lui servir dans son nouveau poste de ministre.