Développement du secteur hôtelier : L'Etat met les moyens

12/03/2023 mis à jour: 04:22
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Photo : D. R.

25 nouvelles ZET ont été classées, principalement orientées vers des projets environnementaux et écologiques, en particulier au niveau des régions montagneuses et des Hauts Plateaux.

En 2022, 776 projets hôteliers ont été financés pour un montant de 428 milliards. Ces chiffres ont été annoncés hier lors d’une journée d’étude sur «Les mécanismes de financement des projets touristiques et hôteliers en Algérie», qui a eu lieu à Alger, selon des données fournies par l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF).

Un événement organisé par la Fédération nationale de l’hôtellerie et du tourisme (FNHT) et qui a réuni 300 participants. Rachid Belaid, délégué général de l’ABEF, a précisé qu’il «a été question de discuter des difficultés sur le terrain en termes de réalisation avec comme conséquence des rallongements de délais et de crédits.

Des recommandations ont été faites dans le sens du rapprochement des banques et les porteurs de projets. Un groupe de travail a été mis en place pour réfléchir sur les moyens de dépasser les handicaps et mieux accompagner les investisseurs en faisant appel aux financements innovants, islamiques et les soukouk (un certificat d’investissement conforme à la charia)».

Abdelwahab Boulefkhad, président de la FNHT, a précisé que le but de cette journée d’étude est «de proposer des solutions opérationnelles aux préoccupations des opérateurs dans l’hôtellerie et le tourisme dans le domaine du financement de leurs projets, proposer des solutions pour le déblocage de certains financements de projets, restructuration de la dette des investisseurs, mettre en œuvre un nouveau système de financement».

Aicha Nadri, sous-directrice du soutien et du suivi des projets touristiques au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, a énuméré les contraintes, dont l’accès au crédit bancaire et la difficulté de maintenir une cadence de financement, la capacité à honorer les échéances dans les délais. 30% des investisseurs ont des difficultés de financement.

Les banques justifient les rejets des dossiers par une rentabilité incertaine, le financement de plusieurs projets à la fois, l’insuffisance de garanties, le taux d’avancement des projets insuffisant (il faut qu’il soit supérieur à 40%), risque élevé et lenteur du retour sur investissement.

L’investissement, épine dorsale de la stratégie de développement

Yacine Hamadi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, estime que cette initiative, «considérée comme la première du genre, coïncide avec le dynamisme actif que connaît le secteur à travers les chantiers ouverts par le ministère dans tous les aspects de son développement et de sa promotion, à commencer par le foncier touristique éligible à l’investissement et qui connaît une opération d’assainissement importante pour le mettre à la disposition des investisseurs sans les contraintes habituelles.

Les informations relatives aux frontières administratives de 171 zones d’expansion touristique (ZET) ont été corrigées (mise à jour de la dénomination des APC, daïras et wilayas), et des coordonnées géographiques (GPS) ont été ajoutées».

Dans ce même contexte, et dans la continuité du processus d’assainissement du foncier touristique, il a annoncé «48 ZET et sites touristiques concernés par le processus d’annulation totale ou partielle ayant été exploités à des fins incompatibles avec leur caractère touristique, dont 11 ZET proposées à l’annulation totale, réparties sur 8 wilayas, et 37 ZET  ont été proposées à une annulation partielle situées dans 15 wilayas».

25 nouvelles ZET ont été classées, principalement orientées vers des projets environnementaux et écologiques, en particulier au niveau des régions montagneuses et des hauts plateaux.

Pour le ministre du Tourisme, «l’investissement représente l’épine dorsale de la stratégie de développement du secteur, et fait partie de l’objet de notre réunion d’aujourd’hui.

D’ailleurs, notre secteur a contribué à enrichir le nouveau projet de loi sur l’investissement, qui vient d’être publié». 
Selon le représentant du gouvernement, «le secteur du tourisme a été inclus parmi les secteurs prioritaires, car les investissements réalisés bénéficient de nombreux avantages qui encouragent les porteurs de projets à réaliser leurs projets en toute simplicité».

Dans son discours, il a mis en exergue «les progrès de l’Etat, notamment dans le domaine de la simplification des démarches bancaires, et de la facilitation de l’octroi de prêts et modalités de remboursement au profit de projets qui s’inscrivent tous dans une démarche d’agrandir le parc hôtelier et qui permettront d’accueillir le plus grand nombre de touristes, dont la fréquentation connaît une tendance à la hausse d’année en année, grâce à un plan marketing de la destination Algérie, que nous avons mis en pratique, et impliquant divers acteurs à l’intérieur et à l’extérieur du pays, y compris une coopération fructueuse avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT)». 

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