Des besoins importants en matière de projets de développement ne cessent d’être exprimés par les populations des communes de la wilaya de Skikda, notamment celles se trouvant dans des zones éloignées.
Les habitants manquent essentiellement de routes, de transport, de gaz, d’électricité, d’eau potable et d’assainissement, sans compter les besoins en salles de soins, écoles et autres infrastructures de base. Ainsi, et selon le constat établi lors d’un récent conseil exécutif présidé par le wali de Skikda, Houria Meddahi, des retards considérables ont été enregistrés dans la réalisation physique et la consommation des crédits alloués à la wilaya pour la réalisation de centaines de projets d’utilité publique. Une situation qui ne cesse de préoccuper la première responsable de la wilaya, qui a recommandé aux P/APC d’assainir les listes des projets en instance, dont certains remontent à 2023, pour permettre à la wilaya de bénéficier de nouveaux financements pour l’année 2025.
Pour rappel, l’année 2024 a vu l’inscription de 554 opérations pour un montant de 376 milliards de dinars au profit de plusieurs communes, axées principalement sur le raccordement des populations des régions rurales aux réseaux d’alimentation en eau potable, en électricité et en gaz, ainsi que des projets d’amélioration urbaine, d’assainissement, d’éclairage public, de routes et d’ouvrages dans le secteur de l’hydraulique. Toutefois, pour des raisons diverses, dont la lenteur des procédures administratives, le manque criant d’entreprises qualifiées et la non-maîtrise de la gestion des chantiers, plusieurs projets accusent déjà d’importants retards qu’il va falloir rattraper avant la fin de l’année.
Les chiffres présentés lors du conseil exécutif de la wilaya illustrent une situation nécessitant des mesures urgentes et des actions concrètes pour faire avancer les projets, sachant que dans le programme sectoriel, seulement 138 opérations ont été achevées sur un total de 262 opérations, soit un taux
de 52,6%, ce qui est largement insuffisant. Alors qu’on est à deux mois seulement de la fin de l’année 2024 et l’on compte 97 projets en cours, 20 autres non lancés et 7 opérations à l’arrêt.
Ce qui n’est pas pour plaire à des populations en attente de plusieurs commodités dont ils en sont privés, malgré l’effort considérable fourni par l’Etat à travers les différents budgets qui ne sont pas encore consommés.
A noter que pour le cas des opérations inscrites dans le programme du Fonds de solidarité et de soutien aux collectivités locales, sur 109 projets prévus, seulement 31 opérations ont été achevées, soit un taux de 28,4%, alors que 46 projets sont en cours et 32 autres non encore lancés. Un constat pour le moins alarmant qui finira par pénaliser des citoyens en attente de conditions de vie meilleures depuis des années.