Des projets proposés à ExxonMobil, Chevron et d’autres : «Des discussions très avancées avec des majors pétrolières»

14/11/2023 mis à jour: 03:00
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madame l’ambassadeur des Etats-Unis, Elisabeth Moore Aubin

Pas moins de 500 participants comptent parmi les hôtes de la 11e édition du Napec, dont une vingtaine d’entreprises américaines. L’on pourrait citer la présence très remarquée du géant américain ExxonMobil à cette édition, qui marque un nouvel intérêt certain de la compagnie pour le marché algérien. 

Depuis le rachat par l’Algérie de la raffinerie Augusta en Italie, qui appartenait à la compagnie Exxon, l’idée d’attirer l’investissement de cette major américaine en Algérie avait fait l’objet de plusieurs rounds de discussions. Aujourd’hui, et selon le président du comité directeur de Alnaft, les discussions ont atteint un niveau «très avancé» avec plusieurs majors pétrolières, dont ExxonMobil, Chevron et OXY. «Des négociations directes avec des compagnies majeures sont en très bonne voie et nous entendons par bonne voie, des opportunités et des projets de partenariat.

 Nous avons soumis des projets que ces compagnies sont en train d’étudier et nous évaluerons la meilleure offre qui sera la plus avantageuse pour Sonatrach et donc pour l’Algérie», affirme Mourad Beldjehem en marge du Salon d’exposition du Napec. Et d’ajouter que si ces compagnies soumettent «un bon programme d’exploration ou de développement de production, avec un investissement conséquent, elles seront certainement retenues». 

Alnaft et Sonatrach tracent l’objectif de finaliser au moins un projet d’ici la fin de l’année 2023, ou au plus tard au courant du premier trimestre 2024. Des discussions sont aussi en cours avec des compagnies chinoises, entre autres pays intéressés par le marché algérien, et avec des partenaires traditionnels comme Eni ou Equinor, note notre interlocuteur. «Nous tablons sur plusieurs projets qui peuvent être étudiés dans le cadre d’accords avec Alnaft», souligne M. Beldjehem. 

Dans son intervention à l’ouverture des travaux du Napec, le premier responsable d’Alnaft avait noté que l’Algérie a conclu six nouveaux contrats d’hydrocarbures dans le cadre de la loi 19-13 et qu’elle reporte le lancement d’un nouvel appel d’offres jusqu’à 2024 compte tenu du contexte mondial. Interrogé sur l’exploitation du gaz de schiste, M. Beldjehem a indiqué que l’Algérie compte des réserves colossales et qu’elle se doit de développer toutes les ressources. «Tous les experts sont unanimes, nous aurons encore besoin de l’énergie fossile», soutient-il. 
 

Moore Aubin «optimiste pour l’Algérie» 

Présente pour la première fois au Napec, madame l’ambassadeur des Etats-Unis, Elisabeth Moore Aubin, s’est réjouie de la vingtaine d’entreprises américaines ayant répondu favorablement à l’invitation du Napec. «Je suis ravie de voir des compagnies américaines être présentes ici à cet événement important ,et pas que les entreprises comptant parmi les traditionnels partenaires de l’Algérie. Il y a des compagnies dont c’est la première participation et nous travaillons d’ailleurs à l’ambassade à les aider à s’introduire dans le marché algérien», assure la diplomate dans un point de presse en marge du Salon.

Mme Moore Aubin affirme qu’elle s’est engagée à doubler les échanges commerciaux dans l’ensemble des activités économiques entre nos deux pays et renforcer l’investissement américain en Algérie. «Nous encourageons les entreprises américaines à venir investir en Algérie et pas seulement dans le domaine de l’industrie des hydrocarbures, mais également dans les énergies renouvelables, la santé, l’industrie pharmaceutique, les ressources en eau, l’agriculture etc.», souligne Mme Moore Aubin, en notant que son pays est le leader mondial en matière de transfert de technologie.

 Interrogé sur la possible concrétisation cette année de contrats avec Chevron et Exxon, madame l’ambassadeur a dit souhaité vivement qu’il y ait une place large pour les investisseurs américains en Algérie, qu’il s’agisse de «cette année ou pour les années à venir. Nous verrons comment cela pourrait se faire». Se disant «optimiste pour l’Algérie», la diplomate américaine souligne qu’il existe «un grand potentiel et de grandes opportunités à saisir en Algérie, et je ne cesse de le dire et le défendre auprès des compagnies américaines». 

Interrogée sur le projet de ligne aérienne entre les deux pays, Elisabeth Moore Aubin assure que les négociations entre les deux gouvernements se poursuivent et qu’elle considère que cette ligne permettra certainement de développer les affaires entre les deux pays. 
 

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