Dès le début de son mandat de membre non permanent du Conseil de sécurité : L’Algérie fait bouger les lignes

30/05/2024 mis à jour: 02:45
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Photo : D. R.

Les succès réalisés durant les premiers mois de l’année en cours témoignent d’une stratégie minutieusement préparée par l’appareil diplomatique algérien, qui semble libéré des contraintes qui l’ont longtemps ligoté.

Des positions audacieuses, un engagement permanent et une détermination à faire changer le cours des événements internationaux… L’Algérie fait réellement bouger les lignes, y compris au sein du Conseil de sécurité de l’ONU où la marge de manœuvre, compte tenu du fonctionnement de cette instance, est très restreinte.

En seulement cinq mois depuis le début de son mandat de membre non permanent du Conseil de sécurité, le pays, grâce à ses représentants diplomatiques, impose sa voix, entendue désormais dans les quatre coins de la planète. Mais pas seulement. L’Algérie, de l’avis de plusieurs observateurs, bouscule même les grands du monde, particulièrement sur la question palestinienne et l’agression israélienne à Ghaza.

Les succès réalisés durant les premiers mois de l’année en cours témoignent d’une stratégie minutieusement préparée par l’appareil diplomatique national, qui semble libéré des contraintes qui l’ont longtemps ligoté. Jusqu’à présent, la mission diplomatique algérienne à l’ONU fait bien, même très bien, son boulot.

Par sa détermination, elle a même contraint les Etats-Unis à sortir, pour la première fois depuis des années, son veto pour bloquer des projets de résolution afin de mettre un terme au génocide israélien à Ghaza. Pour ce faire, la diplomatie algérienne, moyennant un travail de coulisses, a réussi à convaincre plusieurs pays occidentaux alliés des Etats-Unis à changer leurs positions sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine.

Et ce n’est qu’un exemple des récents succès algériens au niveau de l’instance onusienne. En effet, la résolution algérienne sur l’admission de la Palestine en tant que membre à part entière à l’ONU a été soutenue, le 18 avril dernier, par l’écrasante majorité des membres du Conseil de sécurité.  Ce scénario a contraint les Etats-Unis à faire usage de son droit de veto pour bloquer le projet.

Mais le succès est retentissant, à la fois, pour la cause palestinienne et pour la diplomatie algérienne. Car depuis ce projet de résolution, de nombreux pays occidentaux, alliés d’Israël, ont fini par changer d’attitude. Certains ont même dépassé le seuil psychologique, qui les empêchait d’émettre ne serait-ce qu’une simple condamnation à l’égard de l’Etat hébreu pour dénoncer publiquement son agression contre Ghaza et reconnaître officiellement l’Etat de Palestine.

L’action de l’Algérie s’est étendue même à l’Assemblée générale de l’ONU où les pays reconnaissant la Palestine deviennent une majorité, alors qu’ils étaient une minorité il y a une dizaine d’années.  Sur l’arrêt de la nouvelle agression israélienne et de son entreprise génocidaire à Ghaza, l’Algérie a aussi fourni de grands efforts, en multipliant des projets de résolutions et en convoquant plusieurs réunions du Conseil de sécurité.

Certes la barbarie de l’occupant israélien n’a pas encore cessé, mais la communauté internationale et les opinions publiques ont carrément changé d’attitude envers Israël. L’effort de l’Algérie se poursuit aussi au niveau du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et à la Cour internationale de justice (CIJ), dont le procureur a demandé l’émission de mandats d’arrêt internationaux à l’encontre des responsables de la tragédie subie par les civils palestiniens.
 

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