Des écoles accueillent jusqu’à 50 élèves par classe : Les élèves et leurs parents se plaignent de la surcharge

04/10/2023 mis à jour: 11:01
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Plusieurs établissements scolaires, tous paliers confondus, font face à la surcharge. A Alger, dans plusieurs écoles à Khraissia, Souidania, Birtouta, Beni Messous, Rouiba ou encore Baba Hacen, les élèves se plaignent de la surcharge et du manque de mobilier. Les salles reçoivent entre 40 et 50 élèves. Des classes sans tables ! Des actions de protestation sont observées dans ces établissements de la périphérie de la capitale. Deux jours sans cours au collège de la cité de 3000 Logements ADDL de Baba Hacen, protestation au collège 834 Logements à Khraissia.

A Ain Defla, des parents en colère ont même fermé les portes du collège Boudhina El Djilali à Ouled Bassa. Dans un lycée de Oued Ghir à Béjaïa, un groupe d’enseignants refuse de reprendre les cours, tant que l’écueil de la surcharge n’est pas résolu. Pourquoi une telle surcharge  ? Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boulem Amoura, met en cause la cadence des travaux de construction. «Des travaux sont au point mort», constate-t-il.

Cette année la surcharge est signalée dans les classes de première année de cycle moyen (collège) dans la mesure où le passage à ce cycle s’est fait automatiquement. Avec la suppression de l’examen de 5e année primaire, aucun recalé n’a été enregistré. S’y ajoute un important pourcentage de recalés au BEM. Les classes de terminale font également face à une surcharge énorme. La pression se fera ressentir encore plus lorsque le nombre d’élèves exclus (les redoublants y sont déjà en classe) seront réintégrés.

Le nombre n’est pas rendu public, mais l’opération des réintégrations prendra fin demain (jeudi) en attendant que les élèves rejoignent leur classe, si admission il y a, le 12 octobre. A la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, avait affirmé avoir livré 263 infrastructures scolaires dont 145 primaires et 43 lycées dans les nouveaux pôles urbains. Il était question de la réception avant même la rentrée scolaire, de 165 groupes scolaires, 1349 salles de classe en extension et 292 cantines scolaires. Le cycle moyen sera renforcé par 55 nouveaux CEM, a annoncé de son côté Youcef Roumane, directeur général des collectivités locales au ministère de l’Intérieur.

On apprend que plusieurs annexes, dédiées initialement à l’extension des écoles primaires ont été transformées en classe pour les collégiens, d’où le manque d’équipements. Des écoles primaires sont obligées de fonctionner en double vacation. Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a promis, lundi, «que tous les efforts seront fournis pour répondre aux différentes doléances des élèves et de leurs parents».

Des instructions ont été données aux walis pour accélérer la cadence des travaux en cours. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué cette rentrée en exigeant dimanche «la prise en charge immédiate des doléances des parents d’élèves aussi simples soient-elles». Il a ordonné l’achèvement des travaux de rénovation des établissements scolaires ou leur construction dans un délai de deux semaines au plus tard.

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