Trouver une place où enterrer un proche décédé n’est pas chose facile à Boumerdès. Cette ville de 40 000 habitants ne compte qu’un seul cimetière.
Sis à Aliliguia, ce cimetière est saturé. La population éprouve d’énormes difficultés à y enterrer les morts à cause du manque de parcelles libres. «C’est un véritable casse-tête. Il nous est arrivé déjà d’enterrer des gens dans d’anciennes tombes. On n’a pas le choix », relate un habitant. Il dit avoir assisté plusieurs fois à l’exhumation d’ossements humains lors des travaux de creusement de nouvelles tombes. «Tout cela est dû au manque d’espace.
Les autorités sont au courant. Cela fait des années qu’elles parlent de la création d’un nouveau cimetière, mais on n’a rien vu», déplore-t-il. Un élu à l’APC affirme qu’un terrain a été prévu à cet effet à Foes par le PDAU intercommunal, le plan directeur d’aménagement urbain englobant Boumerdès, Corso et Tidjllabine. Néanmoins, l’idée tarde à se concrétiser dans les faits, regrette-t-il. Le problème se pose aussi dans plusieurs autres localités de la région.
A Ouled Heddadj, la création d’un nouveau cimetière est une revendication qui revient constamment dans la bouche des habitants. La question a été soulevée par un élu lors de la dernière session de l’APW. «Beaucoup de familles ont enterré leurs morts en dehors de la commune.
Nous espérons que l’Etat trouve une solution à ce problème dans les meilleurs délais», a-t-il déclaré. Là aussi, les autorités ont réservé un terrain pour un nouveau cimetière dans le cadre du PDAU, mais le projet est resté au stade de proposition.