Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a marqué de sa présence samedi la wilaya d’Annaba, inspectant deux projets phares qui incarnent les efforts du gouvernement pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable et réduire les risques hydriques. M. Derbal s’est rendu au chantier du barrage de Bouhdid, inscrit dans un programme d’urgence depuis 2019 pour protéger la plaine ouest de la wilaya des inondations récurrentes.
Cet ouvrage d’une capacité de 750 000 m³ a pour vocation de collecter et réguler les eaux pluviales, afin de réduire les risques de crues et de protéger les infrastructures environnantes. Cependant, la visite a été marquée par un incident notable : Le ministre s’est montré particulièrement mécontent de l’absence du PDG de l’entreprise GTH chargée de la réalisation du barrage écrêteur.
Face à cette absence, qu’il a jugée inacceptable, Derbal a interrompu la présentation technique du projet et quitté la salle, exprimant sa colère devant l’audience présente. «La présence des responsables concernés est essentielle pour assurer le suivi rigoureux des projets», a-t-il tonné, appelant à plus de responsabilité dans l’exécution des travaux.
Malgré cet épisode, le ministre a maintenu des exigences fermes. Face au retard accumulé, il a fixé un ultimatum : «Ce projet doit être livré d’ici juillet 2025, et c’est moi-même qui veillerai personnellement au suivi de sa réalisation.» Il a également assuré qu’il supervisera personnellement son avancement pour garantir le respect des normes et des délais.
D’autres initiatives hydrauliques ont également retenu l’attention. Parmi elles, la suppression des estuaires déversant des eaux usées dans la zone d’extension du port d’Annaba.
Ce projet, crucial sur les plans environnemental et sanitaire, vise à dévier les eaux pluviales tout en préservant les activités portuaires. Dans la commune de Sidi Amar, le ministre a visité la construction de réservoirs d’eau d’une capacité de 10 000 m³ et supervisé la mise en service d’une station de relevage à El Rym. Soulignant l’importance de l’entretien préventif des infrastructures, il a rappelé que leur durabilité dépend d’une gestion rigoureuse et proactive.
Malgré les avancées significatives enregistrées, l’épisode du barrage de Bouhdid met en lumière les défis de coordination et de suivi que rencontre encore le secteur. Avec un suivi ministériel étroit et une mobilisation locale accrue, ces projets sont appelés à transformer durablement l’accès à l’eau dans les régions concernées.