Le montant de la masse salariale prévu pour le prochain exercice s’élève à 5843 Mrds DA, ce qui représente pas moins de 34,79% du budget total de l’Etat.
Selon le PLF-2025, les effectifs budgétaires pour 2025 sont portés à plus de 2,755 millions (2 755 037) contre 2 685 512 en 2024. Ainsi, globalement, le nombre d’emplois à pourvoir en 2025 (nouveaux postes et recrutement sur postes vacants) va atteindre 97 030 emplois. Le montant de la masse salariale prévu pour le prochain exercice s’élève ainsi à 5 843 Mrds DA (y compris la masse salariale des EPA pour un montant de 1276 Mrds DA). Cela ne représente pas moins de 34,79% du total du budget de l’Etat, avec une augmentation de 568 Mrds DA, soit +10,8% comparativement à 2024 (5275 Mrds DA).
Les dépenses de personnel pour 2025 connaissent une hausse de 7% par rapport à l’année 2024. Elles s'élèvent 4445,78 milliards de dinars en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP), représentant 26,5% du total des crédits pour 2025. Mais en réalité, note le projet de loi de finances 2025, «en intégrant les dépenses de personnel des établissements publics à caractère administratif (EPA) et les établissements assimilés (imputées au niveau du titre 4) et qui s’élèvent à 1297,27 Mrds DA, le montant global des dépenses de l’espèce atteint 5743,05 Mrds DA, représentant 34,18% du budget de l’Etat».
Promotion des fonctionnaires
Selon le texte en question, ces crédits couvrent de nombreux chapitres, comme «la révision des statuts particuliers et régimes indemnitaires des fonctionnaires relevant des secteurs de l’Education nationale, Santé, Affaires religieuses et Enseignement supérieur» ; «la prise en charge de l’incidence financière en année pleine de l’ouverture de postes décidés par les pouvoirs publics au cours de l’exercice 2024, notamment pour l’Education, l’Agriculture, la Solidarité, les Affaires religieuses, les Moudjahidine».
Aussi ces dépenses sont liées à «la levée de gel sur les opérations de promotion des fonctionnaires relevant des services centraux et déconcentrés (dernière tranche)» ; à «l’ouverture de 69 525 nouveaux postes budgétaires (y compris 3980 postes au niveau des EPA), dont 97% au profit de l’Education nationale».
Dans le secteur de la Santé seront ainsi créés 19 782 nouveaux postes, dont 19 090 produits de la formation, au niveau de l’Enseignement supérieur (2000 poste), l’Intérieur (1235 postes) , dont 1200 au niveau des 7 nouvelles wilayas déléguées des Hauts-Plateaux.
Les autres départements, la Culture et Arts (654), les Affaires religieuses (600), le Commerce et Promotion des exportations (500). Aussi est-il question de recrutement, sur postes vacants pour 2025, de 27 505 postes d’emploi (dont 12 486 postes pour les EPA). Par ailleurs, le PLF-2025 note que le montant global des dépenses de fonctionnement des services atteint 699 Mrds DA, soit 4,16% du budget de l’Etat. «La diminution enregistrée au niveau de ce titre, peut-on y lire, s’explique notamment par la suppression des crédits exceptionnels rattachés en 2024, tout en veillant à la rationalisation des dépenses de l’espèce.»