Demi-finale retour de la Ligue des champions. ES Sétif - Ahly du Caire ce soir au 5 juillet à 20h : L’entente pour un sursaut d’orgueil…

14/05/2022 mis à jour: 08:02
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Il faudra un grand Djabou pour tenter de faire douter le champion d’Afrique

Le résultat de la «première mi-temps» permet au Ahly de brûler les étapes, de penser à l’ultime étape et d’entrer en conflit avec la Confédération africaine de football (CAF). La domiciliation de la finale au Maroc en est la cause. 

Pléthorique en non-dits, la démarche de l’instance continentale collectionnant ces derniers temps, bourdes et frasques, alimente la polémique et ouvre le champ à la surenchère. Le Ahly est dans ses droits, diriez-vous ! Il oublie qu’une rencontre de football n’est pliée qu’à l’issue de la confrontation. La confortable avance de quatre longueurs ne l’autorise pas à considérer l’étape du 5 Juillet d’Alger comme une simple formalité. Sachant qu’en football, la vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. 

D’autant que la réalité du terrain est immuable. N’étant pas une science exacte, le sport-roi est à la fois capricieux et imprévisible. Avec ou sans le handicap de quatre longueurs, tout est possible en quatre-vingt dix minutes, surbookées en surprises et coups d’éclats. Contrairement à son adversaire se projetant déjà, le onze sétifien abordera la «deuxième mi-temps» avec un esprit tranquille et l’envie de forcer le destin. 

Ce n’est certes pas du tout évident de démolir aussi facilement les quatre tours du Ahly, mais l’espoir fait vivre, tout de même. Une préparation psychologique sans faille est la clé de la réussite des hommes de Darko Novic qui ne seront pas seuls cette fois-ci.

 Interdit de stade depuis plus de deux ans, le public sétifien pas dupe, puisqu’il sait faire la différence entre le bon grain et l’ivraie, donnera de la voix. N’ayant pas raté son retour au stade coïncidant avec le dernier ESS – RCR, un excellent galop d’entraînement pour les partenaires de Nemdil, le public qui a hué, conspué et traité de tous les noms d’oiseaux Serrar et sa bande, ne sera pas de trop ce soir au temple du 5 Juillet où la mission des Noir et Blanc ne sera pas facile. Les gars de la capitale des hauts plateaux devront prendre des risques, oser, s’installer dans le camp adverse, ouvrir des boulevards, faire douter leurs hôtes à surveiller comme le lait sur le feu. Une telle équation n’est pas facile à démêler… 

BENAYAD ET L’ ÉNIGMATIQUE PRÊT DE 700 MILLIONS

Le club phare de Aïn Fouara n’est pas parrainé. En dehors de SCAEK, filiale de GICA, les sponsors boudent. Ce n’est un secret pour personne. Néanmoins, les autorités locales n’ont jamais coupé les vannes des subventions coulant à flots. Après le match HBCL – ESS (18e journée) disputé le 22 mars dernier, la Wilaya de Sétif a, nous dit-on, injecté pas moins de 5 milliards de centimes, en deux tranches (2 milliards puis 3 milliards de centimes comme prime de qualification pour le dernier carré). Ne restant pas de marbre, la municipalité a renfloué les caisses trouées de 2 milliards de centimes (un reliquat). 

La mauvaise gestion de Serrar et de sa bande promettant des primes faramineuses pour un banal match de championnat à deux centimes, aggrave la situation d’un club en péril. Comme l’argent dépensé est celui du «Beylek», les têtes pensantes de l’ESS ne trouvent aucune gêne à s’attacher, à titre de «prêt», les services de Benayad (PAC) pour la coquette somme de 700 millions de centimes. 

En 38 étapes (toutes compétitions confondues), l’inconnu «buteur», prêté pour une saison, n’a inscrit que 7 petits buts. Avec un ratio de 0,18 réalisation par match, l’investissement est non seulement nul mais fragilise davantage les fondations d’une institution menacée de disparition… 

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