Mohamed Bahloul est décédé, jeudi dernier, à l’âge de 68 ans, à la suite d’ une longue maladie. Ce Professeur de sciences économiques à l’université d’Oran était celui qui avait fondé, en 1992, l’IDRH (Institut de développement des ressources humaines), qui a pris ses quartiers d’abord à l’avenue Loubet, ensuite à l’avenue Sidi Chahmi et depuis 2008 à Canastel, à l’est de la ville.
En plus de prodiguer des formations qualifiantes pour les étudiants désireux d’intégrer le monde de l’entreprise, l’IDRH est également un repère de la vie culturelle oranaise, organisant périodiquement des rencontres, tables rondes et conférences avec des universitaires, des écrivains, des hommes d’affaires, des spécialistes économiques ou même des hommes politiques.
On peut citer notamment Malek Alloula, Abderrahman Moussaoui, Ali Haroun, Hassan Remaoun, les hommes d’affaires Rebrab, Slim Othmani et Hasnaoui ou encore Stéphane Hessel. Après les événements d’octobre 88 et des ouvertures démocratiques qui en ont suivi, Mohammed Bahloul a été président de l’association El Bahia, qui se spécialisait dans l’éducation populaire et culturelle, et œuvrait à développer au profit de tout un chacun l’esprit critique et celui de la citoyenneté. Depuis 1992, et malgré la décennie noire (les menaces et pressions étaient alors légion) l’IDRH n’a jamais fermé ses portes au public.
Mohammed Bahloul était aussi poète, peintre et a même traduit une partie de l’œuvre de Mahmoud Derwich, homme qu’il a d’ailleurs rencontré personnellement. Il a laissé derrière lui plusieurs articles, contributions, travaux de recherches et un Institut qui est devenu un repère incontournable de la ville d’Oran. Nos condoléances à sa famille et à ses amis.