Décès du grand critique littéraire Améziane Ferhani : Un journaliste et un écrivain hors pair

01/01/2024 mis à jour: 02:28
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Photo : D. R.

On s’était attristés de la disparition il y a quelques jours de feu le docteur Ferhani Yacine, frère de notre ami et collègue d’El Watan Améziane Ferhani, à qui nous avions présenté nos condoléances.

Mais l’on ne s’attendait nullement que l’année 2023 dans son ultime déclin allait emporter avec elle, à 70 ans, cet éminent journaliste culturel, écrivain, critique d’art émérite et analyste littéraire sans égal sur la scène médiatique. Améziane Ferhani vient de tirer sa révérence dans la discrétion et l’humilité qui l’ont toujours caractérisé.

Il avait animé pendant une décennie à El Watan un supplément hebdomadaire de haute tenue, justement nommé «Arts et lettres», il donnait la parole à tous les intellectuels et hommes de lettres algériens et étrangers.

Méticuleux et précis, il tenait à ce que «son» supplément soit irréprochable tant il avait à cœur de satisfaire ses fidèles lecteurs.

En plus de ses écrits d’une qualité incomparable, Améziane Ferhani avait donné à son produit hebdomadaire la truculence d’un style du verbe à la fois finement transcendant dans la critique littéraire et d’une profondeur narrative mêlant souvent un caractère jovial et anecdotique.

Ce dernier trait est d’ailleurs la caractéristique même de cet être attachant, qui a fait ses classes dans les années 1970 et 80 dans l'hebdomadaire Algérie Actualités, nichant au passage dans quelques organes de la presse nationale dans les années 2000 avant d’atterrir à El Watan.

Dès son arrivée à la rédaction, il passait de rubrique en rubrique saluant les présents, engageant des «causeries» qui se terminaient souvent par des éclats de rire, preuve de son sens de l’humour fin et aiguisé. Il côtoyait ainsi longuement les journalistes de tous âges et de toutes générations et tout aussi chaleureusement les personnels techniques et administratifs.

Homme populaire dans le sens large du terme, il n’avait que des amis. C’était un rayon de soleil et jamais ne transparaissait chez lui la moindre lassitude à bien faire son travail ni à se mettre spontanément au service des autres. Et rien que de ce côté là, Ameziane Ferhani nous manquera.
 

Cette perte irremplaçable, chacun au journal El Watan la ressent profondément.

Son souvenir restera gravé dans nos esprits et dans nos cœurs, le souvenir d’un être exceptionnel à bien des égards, talentueux et chaleureux qui a inscrit son passage à El Watan en lettres d’or.

Le défunt a été inhumé hier au cimetière de Garidi, à Kouba. Une foule nombreuse de collègues et d’amis l’ont accompagné à sa dernière demeure.

A la suite de cette immense perte, le directeur et l’ensemble du personnel d’El Watan, très affligés, présentent à la famille Ferhani et à son fils le cinéaste Hassen Ferhani leurs condoléances les plus attristées et les assurent de leur profonde sympathie.
 

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