La galerie d’art Mohamed Racim à Alger abritera du 30 mars au 3 avril prochain, une exposition des plus originales intitulée «D’Art el Gazouz».
Première en son genre, le concept «D’Art el Gazouz» surprendra plus d’un par sa singularité et son originalité. En effet, cette exposition inédite se penche sur la vision particulière de la mythique entreprise algérienne spécialisée dans les boissons non alcoolisées Hamoud Boualem. Des boissons qui sont consommées en Algérie, en France, en Angleterre, en Belgique et au Canada.
Une exposition qui se décline sous la forme d’une expérience unique et riche à la fois où se croisera les technologies immersives, les casques de réalité virtuelle et les écrans interactifs seront à l’honneur : manière singulière d’offrir un regard nouveau sur l’art algérien contemporain, la culture populaire algérienne et l’histoire d’une marque emblématique. Les organisateurs soulignent que D’Art el Gazouz est une expérience immersive et interactive.
«Technologies immersives, casques de réalité virtuelle, et écrans interactifs seront à l’honneur. Vous ne contemplerez pas seulement les œuvres, vous les vivrez. Vous pourrez vous laisser emporter par les créations d’artistes algériens talentueux. Peinture, sculpture, photographie et art digital se mêleront pour vous offrir une expérience multidimensionnelle.
Cette exposition vous offrira des émotions et des sensations inédites avec pour seul but de rendre hommage à la mosaïque artistique et culturelle algérienne».
Ainsi, l’exposition en question explorera plusieurs univers à travers la participation de onze talentueux artistes. Ces derniers auront un axe de travail, portant sur une des histoires de Hamoud Boualem. Dans l’univers de l’art digital, on retrouvera les remarquables œuvres d’Imane Ziani (Iziartwork) et de Tkharbicha.
Pour la peinture, les œuvres de Bardi, La Main du peuple, Mohic, Nada Gaci, Setwayart et Lokher seront à l’honneur. Dans le registre de la photographie, l’artiste MrPepitoJones dévoilera ses talents. La sculpture se distinguera par les insolites installations de Walid Drouche. Quant à l’artiste Nassim Trabelsi, il aura la lourde responsabilité de proposer au public un voyage initiatique, et ce, grâce à ses œuvres immersives. Pour l’artiste peintre et chef de projet de «D’ArtT el Gazouz», Imène Ziani, Hamoud Boualem est une marque qui nous appartient à tous et qui est ancrée en nous.
Cheminement de la marque
Pour ce faire, elle a décidé de réaliser une œuvre qui racontera à travers ; chaque détail, le parcours de la légendaire marque Hamoud Boualem. Dans chaque détail, on comprendra le cheminement de la marque. Pour sa part, Lokher est un artiste peintre et graffiti-artists qui s’inspire de son quotidien.
Dans ce projet, Lokher s’est inspiré de la partie des affiches qu’a réalisées le regretté enlumineur et calligraphe algérien Omar Racim pour Hamoud Boualem il y a très longtemps. Il tentera d’interpréter à sa façon avec une nouvelle approche. De son côté, le designer et artiste plasticien Walid Drouche lèvera le voile sur son univers artistique assez éclectique et polyvalent à la fois.
Son travail va se porter sur une sculpture surdimensionnelle sur la marque Silm et la bouteille Slim. Il travaillera avec des matériaux très écologiques, qui vont porter l’image de Hamoud Boualem dans l’art contemporain.
Mieux encore, l’artiste peintre et étudiant en finance Tkharbicha va nous transporter dans un univers humoristique et artistique, porté par la pop culture et en donnant plus d’indices sur D’Art el Gazouz. Son univers artistique est puisé de son quotidien qu’il immortalise remarquablement à travers ses dessins et ses œuvres.
Son intervention sera axée sur une ancienne demi-affiche de Crush en reflétant la pop culture algérienne avec le label de jadis. Pour rappel, en 1848, Youssef Hamoud entre comme simple ouvrier dans une fabrique d’eaux gazeuses en Algérie. Trois ans plus tard, il ouvre son petit atelier de fabrication, commençant alors à créer artisanalement sa limonade (celle qui deviendra le Hamoud) à partir d’essence de citron, d’orange ou de mandarine dans le quartier de Belcourt à Alger. Il s’embarque pour Marseille où il apprend les procédés de fabrication et de mise en siphons, procédé alors inconnu en Afrique. Il est naturalisé Français en 1860.
A son retour à Alger, en 1878, Hamoud fait construire la première usine produisant principalement de l’eau gazeuse, en 1863, il s’associe à Revest, pour les liqueurs seulement, et annexe à son premier établissement une distillerie.
Le 19 juin 1884, la maison J. Hamoud devient Société Hamoud fils, Revest & Cie productrice de liqueurs, vins, spiritueux, limonade et eaux gazeuses. Hamoud se voit décerner plusieurs récompenses aux expositions auxquelles il participe : une médaille d’or, en 1862, à Londres, deux médailles d’or et deux d’argent, en 1876 et en 1881, à Alger, deux récompenses à la grande exposition de Paris en 1878 et de Caen.
Le 9 août 1889, le nom Hamoud (pour la limonade) est déposé. La boisson Hamoud est présentée à l’Exposition universelle de Paris de 1889.
Il est à noter que l’accès à la galerie Mohamed Racim est gratuite, mais cependant, une réservation est de mise sur Vinyculture.dz; . Les horaires d’ouverture sont de 21h à 21h 45, de 22h à 22h 45, de 23h à 23h 45, ou de minuit à 00h 45.