Le constructeur automobile Stellantis compte fabriquer à partir de 2026 une nouvelle version hybride de sa citadine emblématique Fiat 500 dans son usine de Mirafiori, près de Turin, dans le nord de l’Italie pour augmenter sa production dans la péninsule.
Son directeur général Carlos Tavares a présenté, lundi dernier, aux syndicats «des perspectives concrètes concernant l’attribution de modèles dans les usines italiennes de Stellantis jusqu’en 2030 et au-delà», lors d’une rencontre lundi dernier à Turin, selon un communiqué du groupe. Parallèlement, M. Tavares a annoncé l’attribution d’une nouvelle version hybride de la Jeep Compass à l’usine de Melfi dans le sud de l’Italie.
Ces annonces surviennent sur fond de polémique avec le gouvernement de Giorgia Meloni qui reproche au constructeur franco-italo-américain de délocaliser sa production dans des pays à bas coûts, au détriment des usines italiennes. La décision de Stellantis de produire sa future Fiat Panda électrique en Serbie avait ainsi suscité, en décembre dernier, les vives protestations des syndicats italiens, inquiets pour les emplois dans les usines de la péninsule. Stellantis a augmenté sa production en Italie l’an dernier de 9,6% à près de 752 000 véhicules et a convenu avec le gouvernement de la porter à un million d’unités en 2030. M. Tavares a confirmé «l’ambition partagée avec le gouvernement italien d’atteindre un million de véhicules produits en Italie d’ici 2030».
Mais cette augmentation de la production «nécessitera un environnement commercial favorable, actuellement affecté par les incertitudes liées à l’électrification et la forte concurrence avec les nouveaux arrivants sur le marché», a-t-il prévenu.