En 2023, la Gendarmerie nationale a traité 375 affaires. Selon un bilan du premier trimestre de l'année en cours, il a été procédé au traitement de pas moins de 202 affaires.
Le ministère de la Poste et des Télécommunications a lancé, hier, en collaboration avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, une campagne de sensibilisation sur les dangers liés à l’utilisation des réseaux sociaux au niveau de différentes wilayas.
Elle s’étalera jusqu’à vendredi 10 mai 2024 avec la contribution des ministères de la Défense nationale, de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, des Affaires religieuses, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la Formation et de l’Enseignement professionnels, de la Culture et des Arts, de la Jeunesse et des Sports, de l’Observatoire national de la société civile, du Conseil supérieur de la jeunesse, du Haut commissariat à la numérisation aux côtés du commandement de la Gendarmerie nationale et de la Direction générale de la Sûreté nationale.
L’objectif est de fournir aux utilisateurs des réseaux sociaux des recommandations préventives et de bonnes pratiques pour réduire la gravité des risques auxquels ils sont confrontés dans ces espaces virtuels.
Surtout ceux liés à la fraude et aux escroqueries, en plus de contribuer à éviter leurs effets néfastes sur la formation de l’individu, sur les valeurs de la société et la cohésion du tissu familial et communautaire en général. Dans ce cadre, il faut savoir que la Gendarmerie nationale a traité 375 affaires en 2023 et leur nombre a déjà atteint 202 affaires selon un bilan du premier trimestre 2024.
Elle recommande «de ne pas se laisser influencer par les offres alléchantes visant à attirer les victimes, ne payer aucun montant avant de recevoir le produit commandé, ne pas partager d’informations personnelles concernant les cartes bancaires ou postales, éviter l’accès à des sites suspects et surtout ne pas payer d’avance des dépenses suspectes liées par exemple à des offres d’emploi ou à l’obtention de visas.
Soyez prudent et méfiez-vous des e-mails et des offres qui ont tendance à être urgentes». Les escrocs et les fraudeurs utilisent un certain nombre de techniques et de méthodes pour escroquer et tromper les citoyens lors de leurs achats en ligne, comme «copier des pages».
Duper les citoyens lors des achats en ligne
Le fraudeur l'utilise pour tromper le consommateur et le convaincre de communiquer avec des parties connues et de confiance ou avec des fournisseurs électroniques légitimes. Il utilise l'état d'urgence pour tromper le consommateur en soulignant l'importance de l'offre et sa courte durée et demande, pour ne pas perdre l'opportunité de lui envoyer de l'argent, de fournir des informations personnelles ou de cliquer sur des liens malveillants.
Il y a aussi le recours à la contrefaçon et à la fraude via des messages trompeurs : ce procédé consiste à usurper l’identité d’une institution ou d’un organisme et à l’exploiter pour tromper les victimes en envoyant des SMS ou des liens frauduleux.
Afin d’atteindre les objectifs de cette campagne, de riches programmes ont été mis en place comprenant un certain nombre d’activités et d’événements de proximité, notamment au niveau des universités, des écoles, des instituts supérieurs, des établissements d’enseignement, centres de formation professionnelle, centres culturels islamiques, écoles coraniques et maisons de jeunes. Des espaces seront également dédiés au niveau des lieux publics.
Karim Bibi Triki, ministre de la Poste et des télécommunications, a présidé le lancement officiel de cette campagne au niveau de l’Université d’Alger 3 (Faculté des sciences de l’information et de la communication) à Ben Aknoun, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et des responsables d’organismes et d’établissements publics.
Dans son discours, il a mis en exergue «les progrès significatifs dans la mise en œuvre du programme élaboré en application des engagements du Président de la République, dans son aspect lié au renforcement des infrastructures de télécommunication et la généralisation de l’accès aux technologies et à Internet en particulier», soulignant que «l’utilisation de l’Internet par les citoyens, avec ses nombreux avantages, ne doit pas nous détourner des dangers auxquels sont confrontés les utilisateurs des médias sociaux et les consommateurs».
Il dira que «l’Etat s’engage et continue de faire en sorte que les Algériens, qu’il s’agisse de particuliers, de familles ou encore d’institutions administratives et économiques, puissent exploiter les meilleures technologies de télécommunication, au niveau des plus grandes villes ou dans les zones rurales les plus reculées.
Au cours des quatre dernières années, notre pays a fait de grands progrès dans la mise en œuvre du programme tracé dans son aspect lié à l’infrastructure, en particulier dans la partie réseaux et généralisation de l’accès et de l’utilisation de ces technologies par différents segments de la société».
Il précise que «la responsabilité incombe d’abord aux institutions officielles de l’État et au gouvernement, mais cette responsabilité, nous la partageons aussi avec la société civile, les jeunes, pour qu’ensemble, nous continuions à profiter des nombreux avantages des technologies de l’information et de la communication».