Le 15e Salon national des arts plastiques s’est ouvert, samedi à Alger, avec la participation d’une vingtaine d’artistes plasticiens, présents à travers des œuvres aux thématiques et styles variés.
Accueillie à la villa Abdeltif, l’exposition réunit une cinquantaine de toiles de plasticiens confirmés et amateurs des Beaux-Arts, qui ont présenté leurs œuvres réalisés en atelier de création.
Mustapha Nedjaï, Meryem Challal, Saïd Chender, Hasna Khadir, Narimane Ghlamallah, Abdelkader Belkhorissat ou encore Mohamed Arslan Lerari, participent à cette manifestation à travers des œuvres aux thématiques existentielles et le rapport de l’homme à la société et à son environnement. Récentes ou anciennes, les toiles en noir et blanc ou en couleur, impressionnent par les formes et les mouvements qu’elles suggèrent à travers des scènes de vie et des portraits humains qui racontent des histoires individuelles et des expériences singulières.
Le plasticien Saïd Chender revient avec une série de portraits de femmes aux titres évocateurs comme «Adoration» et «La lavandière», alors que Mustapha Nedjaï, lui, donne des lectures psychologiques «ouvertes» à des événements particuliers à travers trois toiles d’une série intitulée Extorsion qui se démarque par leur taille et leur thématique. Abdelkader Khorissat, quant à lui, propose de revisiter Sidi El Houari, un des plus anciens quartiers populaires de la ville d’Oran, riche par ses traditions et monuments historiques, comme cette toile montrant une femme vêtue en haïk, empruntant une rue de ce quartier.
Par ailleurs, de jeunes plasticiens et étudiants des beaux-arts participent à ce salon à travers une collection de six œuvres dédiées à la Palestine. Réalisées en atelier de création à Tlemcen, encadré par des plasticiens, dont Mustapha Nedjaï, les toiles invitent à la réflexion sur la situation dramatique qui prévaut en Palestine occupée, aggravée, depuis octobre dernier, par une escalade de la violence contre des civils notamment les femmes et les enfants. Fraîchement diplômé de l’Ecole des beaux-arts d’Alger, le jeune Kheireddine Athmani porte un regard optimiste sur le combat contre l’occupant sioniste à travers une toile intitulée «Explosion de couleurs», où l’artiste symbolise la force et la résistance du peuple palestinien à travers des chevaux en mouvement.
En hommage au plasticien Arezki Larbi, disparu récemment, l’événement fait revivre l’œuvre de cet artiste, un des pionniers de l’art informel, à travers une série de portraits en noir et blanc et dénués d’artifices esthétiques. Organisé par la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen en collaboration avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), le 15e Salon national des arts plastiques se poursuit jusqu’au 31 janvier.