Presque sans surprise, le CSC a laissé filer, jeudi à Constantine, trois précieux points qui risquent d’avoir leur pesant d’or dans le décompte final. Face à un CRB qui a cru en ses chances jusqu’à la fin – le but vainqueur a été marqué à l’ultime seconde du temps additionnel –, les Clubistes ont péché par manque de vigilance, alors qu’ils avaient mené dès la 13’, sur une réalisation de Aïboud face à ses anciens camarades.
Voulant manifestement faire de même, Koukpo, lui aussi libéré à l’intersaison par l’équipe de Laâqiba, a multiplié les efforts, confondant volontarisme et égoïsme, et allant jusqu’à manquer lamentablement un penalty obtenu à la 47’, ce qui a grandement contribué à cette seconde défaite à domicile de la saison.
En conférence d’après-match, le coach intérimaire, Abdelghani Aouamri, dont c’était la dernière rencontre, a totalement rejeté la responsabilité sur les joueurs d’un côté, et le staff de la réserve de l’autre.
Pour l’ancien adjoint de Hadjar, qui a rappelé au passage qu’il a préparé le groupe en compagnie du seul entraîneur des gardiens, le penalty raté par Koukpo a été le tournant du match : «Lorsque vous ratez un penalty à un moment crucial du match [le tout début de la seconde période], l’adversaire reprend confiance et jette toutes ses forces dans la bataille. J’avais choisi Dib pour le tirer, et il n’aurait pas dû le céder à Koukpo. La responsabilité de ces deux joueurs est engagée».
De leur côté, le DTS Mehimdet et l’entraîneur des réservistes, Manaâ, ont aussi été désignés du doigt par Aouamri : «J’ai parlé dimanche avec les deux responsables de la réserve, et je leur avais demandé de laisser à ma disposition Chekkal et Temine pour le CRB, mais ces derniers ont joué tout le match de mardi, et du coup, ils ne pouvaient récupérer à temps pour évoluer avec l’équipe sénior». Aouamri a conclu : «Je suis seulement intérimaire, et les supporters qui s’en sont pris à Hadjar et l’ont poussé au départ s’en prennent maintenant à moi, alors que la responsabilité des joueurs n’a jamais été évoquée !».
Ainsi, c’est un groupe déstabilisé que s’apprête à prendre en main Kheireddine Madoui, (il était attendu hier soir), qui aura pour mission, selon l’accord conclu avec le DG Ramzi Gasmi, de redresser la barre afin de permettre au club de l’antique Cirta de jouer une compétition africaine l’année prochaine.
La tâche apparaît ardue, d’autant plus que les trois recrues du mercato, Chettih, titularisé pour la deuxième fois sur le côté gauche de la défense, de même que Kemoukh et Ardji, entrés respectivement à la 60’ et la 74’, n’ont pas montré grand-chose. Plus, Kemoukh s’est permis le luxe de prendre deux cartons en à peine 25 minutes de présence sur la pelouse, et a laissé ses camarades évoluer à dix, ce qui a, d’une façon certaine, fait pencher la balance en faveur des visiteurs.
Ajoutons à cela l’inimitié profonde entre la direction et les supporters, qui n’ont pas hésité à appeler, depuis les tribunes de Benabdelmalek, au départ sans délai de Gasmi, responsable selon eux de la situation dans laquelle se trouve le CSC. C’est dire que l’installation au poste de coordinateur du très respecté Mahrez Griche n’a pas eu l’effet escompté.