Crimes israéliens contre le peuple palestinien : Al Maliki présente des preuves à la CPI

28/10/2023 mis à jour: 06:50
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Le ministre palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al Maliki, a présenté, jeudi, à la Cour pénale internationale (CPI) des preuves des récents crimes commis par l'armée d'occupation israélienne contre la bande de Ghaza, appelant la CPI à achever d'urgence l'enquête pénale pour rendre justice aux victimes palestiniennes. 

Lors de sa rencontre avec le procureur de la CPI, Karim Khan, à La Haye, M. Al Maliki a appelé à la protection des Palestiniens, soulignant que les crimes commis par l'occupant israélien et ses responsables étaient dus «au manque d'imputabilité», selon l'agence palestinienne de presse, Wafa. 

A cet effet, il a exhorté la CPI à achever d'urgence l'enquête pénale et rendre justice aux victimes du peuple palestinien suite aux agressions sionistes – toujours en cours – contre la bande de Ghaza, informant la Cour de l'ampleur des destructions et des assassinats d'enfants, de femmes et de civils perpétrés par les forces d'occupation «sans responsabilité ni obligation» de rendre des comptes.
 

Le chef de la diplomatie palestinienne a, en outre, souligné le rôle de la CPI et de son procureur, en particulier en ce moment, pour traduire les criminels de guerre israéliens devant la justice internationale, en raison de leurs politiques de violation systématique des droits de l'homme, appelant M. Khan à examiner aussi les crimes continus de l'occupation en Cisjordanie occupée, y compris à Al Qods (meurtres prémédités, arrestations arbitraires, démolitions de biens...), perpétrés par des colons et l'armée israélienne à l'encontre des civils palestiniens. 

De son côté, le procureur général, cité par Wafa, a confirmé que la situation en Palestine, y compris les récents développements à Ghaza, «fait l'objet d'une enquête criminelle» et que son rôle indépendant et la transparence de l'enquête constituent la base pour obtenir justice. 
 

La veille, M. Al Maliki avait remis la deuxième plaidoirie écrite de l'Etat palestinien au greffier de la Cour internationale de justice (CIJ), en vue de statuer sur la nature de l'occupation sioniste et de déterminer en conséquence les moyens adéquats pour lutter contre ce système illégal. 
Dans un communiqué, repris par Wafa, le ministère palestinien des Affaires étrangères a souligné «l'importance de la procédure judiciaire, en particulier dans les circonstances actuelles où l'autorité d'occupation illégale viole toutes les règles du droit international». 

La même source a rappelé que «l'Etat de Palestine avait reçu le mémorandum de la CIJ concernant la date du début des débats rhétoriques et oraux, à savoir le 19 février, et que l'Etat de Palestine était prêt à comparaître devant la Cour à la date indiquée». Dans ce contexte, la diplomatie palestinienne a appelé «les Etats membres des Nations unies à répondre présents et à exprimer leur intention de présenter des arguments rhétoriques devant la Cour, qui reste l'organe judiciaire international le plus important». La CIJ a annoncé, mardi, que les audiences concernant les pratiques d’Israël en Palestine commenceront le 19 février 2024. 

Dans ce contexte, l'ONU s'est dite préoccupée hier par le fait que des crimes de guerre aient été commis et le soient encore, suite aux bombardements menés par les forces d'occupation israéliennes à Ghaza, depuis le 7 octobre, rapportent des médias. «Nous sommes préoccupés par le fait que des crimes de guerre soient commis», a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève. «Nous sommes préoccupés par la punition collective infligée aux Ghazaouis», a-t-elle ajouté. 

Plus tôt dans la journée, le Commissaire général de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait averti que beaucoup de Palestiniens «allaient bientôt mourir» dans la bande de Ghaza en raison du siège imposé par l'occupation israélienne. 

Le bilan des massacres perpétrés par les forces israéliennes contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée s'est alourdi à plus de 7326 martyrs, dont 3300 enfants et 1726 femmes, alors qu'au moins 1600 Palestiniens «sont toujours sous les décombres de leurs maisons», a déclaré, jeudi, le représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour à l'Assemblée générale des Nations unies. 

M. Mansour a appelé les membres de l'AG de l'ONU, à voter pour mettre fin à l'agression israélienne contre les Palestiniens, et à fournir l'aide humanitaire nécessaire à la population de l'enclave palestinienne. 

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