Il s’agit des secteurs du tourisme et de l’artisanat, de l’emploi, des affaires religieuses ainsi que celui des domaines qui n’ont rien dépensé des crédits de paiement (CP) durant l’année 2023.
Plus de 31 milliards de dinars (crédits de paiement) ont été consommés dans la wilaya de Tizi Ouzou, durant l’année 2023, soit 51% de la totalité des crédits qui lui ont été alloués pour la même période. C’est ce qui ressort de la session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) consacrée, entre autres, au bilan de l’activité du wali.
L’année dernière, la wilaya de Tizi Ouzou avait, pour rappel, bénéficié d’une enveloppe globale de 61 milliards de dinars. Il a été rappelé aussi, à l’occasion, qu’en 2022, la consommation des crédits de paiement était de 39%. Quatre directions ont enregistré 0% de dépense dans leurs budgets (crédits de paiement).
Il s’agit du tourisme et de l’artisanat, de l’emploi, des affaires religieuses ainsi que de la direction des domaines. Plusieurs autres secteurs ne sont pas mieux lotis, à l’image de la direction des transports avec seulement 0,36% de consommation, de la direction du commerce (11%), où encore de la conservation des forêts (13%).
En parallèle, celle de l’agriculture s’est distinguée avec des dépenses de plus 80% des crédits alloués, note-t-on dans le rapport présenté par le secrétaire général de la wilaya, mercredi lors de la même session de l’APW. Les élus se sont accordés, lors des débats, à relever les maigres résultats enregistrés durant l’année écoulée.
Le président de l’Assemblée de wilaya, Mohamed Klaleche, note, pour sa part, lors de son allocution, que «le premier élément à soulever, concernant l’état des lieux global du développement socio-économique de notre wilaya, est le retard considérable en matière d’investissement productif générateur de richesses et d’emplois».
Il souligne, en outre, que, durant l’année 2023, il n’y a pas eu d’avancée «notable ou palpable». Il cite, pour illustrer ses propos, les blocages dans le lancement de nouveaux projets structurants. «Malheureusement, mis à part l’inscription de la nouvelle station de dessalement de l’eau de mer d’Iflissen, aucun autre projet structurant n’a été inscrit depuis plusieurs années», a-t-il martelé.
Le rapport de la commission aménagement du territoire et transport de la wilaya fait état aussi des retards énormes dans les travaux d’achèvement des projets structurants, dont plusieurs sont lancés depuis près de dix ans. C’est le cas du barrage Souk N’Tlata, celui de Sidi Khalifa, où encore de la pénétrante autoroutière.
A ce propos, le P/APW table sur la nécessité de «la réalisation des différentes infrastructures publiques en cours et l’inscription de nouveaux projets qui doivent être une priorité essentielle pour rattraper, a-t-il insisté, les retards enregistrés par notre wilaya en matière de développement économique et social».
Ce moteur de croissance économique est, a-t-il souligné, essentiel pour «les bonnes conditions socioéconomiques et le bien-être de nos concitoyens».