CRASC d’Oran : Projet de recherche sur le patrimoine de la région frontalière algéro-tunisienne

16/12/2024 mis à jour: 11:54
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Le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran, par le biais de sa section «Imaginaires et Processus sociaux», conduit un projet important visant à inventorier et préserver le patrimoine matériel et immatériel commun à la région frontalière entre l’Algérie et la Tunisie. 

Ce travail, mené en partenariat avec des institutions tunisiennes, vise à renforcer la coopération culturelle entre les deux nations, soulignant leurs fortes similitudes historiques et sociales.


Abdelwahab Leghras, responsable de cette division, a expliqué que ce projet porte sur divers éléments du patrimoine, tels que les archives écrites et manuscrits, l’architecture, l’urbanisme, les traditions artisanales, les chants populaires, les bijoux, les coutumes et la gastronomie. Selon lui, ce travail est fondamental pour protéger et valoriser un héritage partagé souvent menacé par les évolutions modernes.


Le CRASC est depuis longtemps impliqué dans la préservation du patrimoine algérien, notamment sous la direction du défunt chercheur Hadj Miliani, qui a contribué au classement de la musique raï comme patrimoine culturel national. Il collabore également avec le Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire d’Alger sur des projets de grande envergure. Récemment, cette coopération a permis de classer plusieurs éléments culturels, tels que le couscous et certaines tenues traditionnelles algériennes, au patrimoine mondial de l’Unesco.

Parallèlement, la section «Imaginaires et Processus sociaux» poursuit ses recherches sur d’autres thématiques, comme la littérature féminine algérienne, la littérature de combat, et les référents culturels propres au pays. Cette dynamique s’inscrit dans le cadre d’une manifestation scientifique marquant le 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954.


Lors de cet événement, un congrès international, intitulé «L’Algérie 70 ans après : défis pour renouveler les connaissances en sciences sociales et humaines», a rassemblé près de 380 chercheurs en sciences sociales et humaines. Ces spécialistes, venus d’Algérie et de nombreux pays, dont la Tunisie, la Jordanie, la France, et les États-Unis, ont enrichi les discussions par des conférences, tables rondes et ateliers visant à faire progresser la recherche dans ce domaine et renforcer les collaborations entre institutions.
 

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