Covid-19 à Boumerdès : Le relâchement fait craindre le pire

26/01/2022 mis à jour: 00:23
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La situation sanitaire dans la wilaya de Boumerdès a empiré ces derniers jours. 

Avant même l’annonce de la fermeture des écoles pour dix jours, certains établissements avaient été contraints de fermer en raison du taux élevé de contamination auprès du personnel enseignant, administratif et des élèves. 

Paradoxalement, les crèches persistent à accueillir des enfants et ne se sentent pas concernées par les mesures de confinement. Pourtant, elles n’échappent pas à la contagion. 

Pis, des parents maintiennent leurs enfants : «Si la crèche ferme, qui gardera mon enfant quand je serai au travail ?», s’inquiète une maman. Au sein du personnel de santé, la saturation n’est pas loin. 

Les établissements hospitaliers arrivent difficilement à contenir le grand nombre de contaminés. Le corps médical continue, malheureusement, à enregistrer des morts dont le dernier en date est un médecin à l’hôpital de Dellys. 

Avant lui, un chirurgien avait succombé à l’hôpital de Bordj Menaiel. Cela porte à quatre le nombre de victimes de la Covid parmi les médecins. 

Les citoyens dans leur ensemble sont soumis à la volonté de leurs congénères. Ainsi, les usagers des transports en commun font les frais du non-respect total des mesures barrières par les transporteurs. 

Le train est bondé de voyageurs qui peinent à trouver des espaces pour se tenir debout. Dans les bus, le port de la bavette n’est pas respecté. 

Encore moins, le nombre de voyageurs autorisé. Des citoyens ont beau signaler ces manquements en appelant le numéro vert, aucune réponse ne leur a été signifiée. 

Les barrages de police n’appliquent plus les sanctions prévues contre ces contrevenants. Ils se contentent, parfois, de mises en garde. 

Par ailleurs, les entreprises économiques ne sont pas non plus épargnées. Les effectifs ce jeudi étaient réduits. Les mises en congé maladie se sont multipliées tout au long de la semaine. 

Le taux de vaccination peine à dépasser 35%, ce qui est insignifiant au regard du pourcentage requis pour parvenir à l’immunité collective. 

Autre paradoxe, «le personnel de santé refuse dans sa majorité de se faire vacciner. Pourquoi en vouloir, alors, au citoyen ?», se désole un responsable de la direction de la santé. Le secteur de l’éducation accuse la même tendance. Seulement 3000 enseignants ont consenti à se faire inoculer le produit préventif. 

Les élèves ont été, jusque-là, livrés à leur bon vouloir. Devant cette situation laxiste, il ne faut pas s’étonner de la tendance ascendante des chiffres de contamination. 

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