La tenue de la Coupe du monde des moins de 20 ans prévue en Indonésie (20 mai-11 juin 2023) est fortement contestée dans le pays. La FIFA a annulé le tirage au sort prévu vendredi suite au large mouvement de contestation de la présence de l’équipe d’Israël.
De Bali à Jakarta, les Indonésiens ont manifesté en masse contre la participation d’Israël à la Coupe du monde des moins de 20 ans, dont l’Indonésie a obtenu l’organisation depuis des années. Face au vent de contestation qui a pris une grande ampleur, la FIFA a annulé la cérémonie du tirage au sort.
La Fédération de football d’Indonésie ne serait pas la seule fédération au monde qui prône l’exclusion de l’équipe d’Israël de la Coupe du monde des moins de 20 ans. Le gouverneur de Bali, Wayan Koster, a demandé au gouvernement central «de ne pas accueillir l’Etat hébreu».
Cette requête faisait suite à la décision des organisateurs (Fédération indonésienne et FIFA) de programmer des matchs de l’équipe d’Israël à Bali, Etat ou les Indous sont majoritaires. L’Indonésie, pays musulman de 277 millions, ne reconnaît pas officiellement Israël. Les Indonésiens ne manquent aucune occasion de manifester leur soutien et solidarité avec le peuple palestinien opprimé par l’entité sioniste.
Que va faire la FIFA ? Il ne faut pas se faire d’illusion sur la suite que l’instance faitière donnera à cette affaire. Le ministre des Sports de l’Indonésie a volé au secours d’Israël et de la FIFA en déclarant que «l’engagement du gouvernement à accueillir l’équipe d’Israël ne pouvait être remis en cause». L’Indonésie a postulé pour l’organisation de la Coupe du monde des moins de 20 ans avant le début des éliminatoires de la compétition.
La qualification d’Israël a changé la donne. La FIFA va s’empresser de délocaliser la Coupe du monde. La demande d’exclure Israël ne sera jamais satisfaite par la FIFA.
Les deux instances sportives (CIO-FIFA) n’ont pas hésité à bannir les athlètes, équipes et sélections de Russie et Biélorussie en raison du conflit entre la Russie-Ukraine mélangeant allégrement sport et politique contredisant leurs «beaux principes» de séparation entre la politique et le sport. Un dossier à suivre.