Corruption : L’ex-ministre de l’Intérieur Salah Eddine Dahmoune sous mandat de dépôt

10/03/2025 mis à jour: 03:16
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L’ancien ministre de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune, a été placé, avant-hier, sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur du pôle économique et financier de Sidi M’hamed (Alger), a annoncé le journal arabophone Echourrouk. 

L’ancien ministre fait l’objet d’une enquête ouverte en février dernier pour des faits de corruption relatifs à l’installation de panneaux publicitaires à Alger, ajoute la même source. 

Le juge d’instruction a également placé Mokhtar Reguieg, ancien directeur de protocole à la présidence de la République sous  Bouteflika, en détention provisoire dans le cadre de la même enquête. Les deux hommes sont accusés d’être intervenus auprès du wali-délégué de Dar El Beida en faveur d’une agence publicitaire appartenant au neveu de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, selon la même source. 

Plusieurs anciens P /APC ont été placés sous contrôle judiciaire  dans le cadre de l’affaire de l’affichage publicitaire. Salah Eddine Dahmoune avait dirigé le ministère de l’Intérieur pendant la période de transition entre la démission du président Abdelaziz Bouteflika et l’élection du président Abdelmadjid Tebboune. Il avait succédé à Noureddine Bedoui, nommé Premier ministre en mars de la même année. 

A la suite de la démission du gouvernement Bedoui, alors que tous les ministres sont chargés de poursuivre la gestion des affaires courantes, Salah Eddine Dahmoune a été limogé par le nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune. 

Durant son mandat à la tête du ministre de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune avait défrayé la chronique en 2019, en qualifiant les opposants aux élections de «pseudos-Algériens», de «traîtres», de «pervers», d’«homosexuels» et de «mercenaires» qui «véhiculent les idées résiduelles du colonialisme». Les propos de l’ex-ministre avaient immédiatement suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains n’hésitant pas à parler de provocation pour pousser le mouvement à la violence. 

Face à la polémique, le ministre avait publié sur sa page Facebook une mise au point. Sans renier ses propos, il avait affirmé qu’ils ont été sortis de leur contexte par ceux qui souhaitent «manipuler l’opinion nationale à l’approche de la présidentielle».  A la suite de ses propos polémiques, il avait été  encadré par le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.
 

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