Des corridas auront lieu ce dimanche et lundi à Mexico, suite à l'invalidation d'une mesure de suspension, marquant un nouveau rebondissement dans une bataille judiciaire de près de deux ans.
Un tribunal de Mexico a rétabli vendredi l'autorisation des corridas, qui avait été suspendue mercredi par un autre juge, seulement trois jours après leur reprise officielle, à la demande d'une association de défense des animaux.
La décision du tribunal, publiée dans un communiqué, affirme que l'interruption des corridas «impacte de manière négative toute une série d'activités et de droits qui, au moins jusqu'à présent, constituent une activité licite».
La société organisant les corridas à Mexico s'est réjouie de cette nouvelle, affirmant son «engagement» envers «les traditions et la richesse culturelle» associées à la tauromachie.
Cependant, ce revirement pourrait être de courte durée, car une audience est prévue le 7 février pour décider d'une éventuelle interdiction permanente des corridas à Mexico. Le député Jorge Gaviño, qui soutient une association opposée à la tauromachie, a déclaré que «le fond de l'affaire n'est pas réglé», et qu'ils utiliseront tous les recours légaux pour la défense du bien-être animal.
Des manifestations avaient déjà eu lieu autour des arènes de la capitale en opposition au retour des corridas.
Dans le cadre de cette controverse juridique, le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, opposé à la corrida, a proposé un référendum dans la ville pour décider de l'avenir de cette pratique. Quatre des 32 États du Mexique ont déjà interdit la corrida.
D'autres pays d'Amérique latine ont également débattu de la question. La Colombie et l'Équateur ont interdit la mise à mort des taureaux, le Venezuela a annulé certaines corridas et au Pérou, les tribunaux se sont prononcés contre l'interdiction.