Avant le début des exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les États-Unis, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé un test de missiles de croisière stratégiques lors d'une visite à une unité de la marine, ont rapporté les médias d'État aujourd'hui.
La visite de Kim Jong-un à l'une de ses flottes en mer de l'Est a été accompagnée d'une observation de l'équipage en train de se préparer pour un exercice de lancement de «missiles de croisière stratégiques», a annoncé l'agence de presse officielle KCNA. Bien que les détails concernant le type de missiles n'aient pas été divulgués, KCNA a signalé que les missiles avaient atteint leurs cibles rapidement et sans aucune erreur. Cette annonce intervient en amont des exercices Ulchi Freedom Shield, des manœuvres américano-sud-coréennes majeures prévues jusqu'au 31 août en réponse aux menaces croissantes de la Corée du Nord, qui possède des armes nucléaires. Pyongyang considère ces exercices comme une préparation à une éventuelle invasion et a averti qu'elle réagirait de manière «écrasante».
Des pirates informatiques présumés originaires de Corée du Nord ont déjà lancé des attaques par le biais de courriels contre des sous-traitants sud-coréens travaillant sur le centre de simulation de guerre des exercices alliés, selon la police.
L'annonce du test de missiles survient peu de temps après la réunion entre le président américain Joe Biden, le dirigeant sud-coréen Yoon Suk Yeol et le premier ministre japonais Fumio Kishida à Camp David. Les dirigeants ont déclaré que cette réunion marque le début d'une «nouvelle ère» de coopération tripartite en matière de sécurité entre les trois pays, malgré les tensions historiques entre Tokyo et Séoul dues à l'occupation japonaise de la péninsule coréenne de 1910 à 1945. Cette réunion autonome entre les dirigeants des trois pays a abordé principalement la Chine, mais la question de la Corée du Nord a également été évoquée. Ils ont convenu d'un programme pluriannuel d'exercices réguliers couvrant tous les domaines et ont pris l'engagement de se consulter pendant les crises par le biais d'une ligne de communication directe. Un partage en temps réel des données concernant la Corée du Nord a également été convenu, ainsi qu'une réunion annuelle au sommet.