Constat sur l’éducation physique et sportive dans les établissements scolaires algériens

13/03/2024 mis à jour: 02:08
2207

Premier constat

Les enseignants de ma génération sont généralement d’anciens sportifs. Nous aimons l’activité physique, le goût de l’effort, le règlement, le respect des horaires … Nous aimons notre métier de formateur et d’éducateur.
Actuellement, la plupart des enseignants en EPS ont été recrutés, non pas par vocation ou conviction, mais par la nécessité de trouver un emploi stable. 

Certains collègues ne possèdent aucune culture historique dans le domaine du sport ; leur expérience se résume souvent à des pratiques sportives de jeunesse ou à l’adolescence et réalisées sur de courtes périodes. Très peu de jeunes collègues s’intéressent à la connaissance historique du sport et aux questions théoriques des différentes disciplines, telles la psychologie, la psychologie sociale et de leurs impacts sur la société, sur la dynamique des groupes et sur l’individu. 

D’autres ont pratiqué en amateurs une ou des disciplines sportives sur une courte période et ont connu une spécialisation précoce, dans laquelle ils avaient des prédispositions évidentes, mais non structurées dans un ensemble sportif. Faute d’une politique sportive cohérente et audacieuse, des vocations et des talents ont été perdus. Nous sommes loin de la pratique plurielle avec une connaissance d’un panel d’activités sportives. Posons-nous des questions sur nos champions olympiques, sur la régression du nombre d’athlètes qui participent aux grandes compétitions nationales, régionales et mondiales, sur le mode de sélection des talents et leur prise en charge dans des institutions publiques ou privées. 

Quelle connaissance avons-nous des biographies de nos grands sportifs depuis l’indépendance du pays. Quelles influences ont-ils exercé sur les différentes générations de sportifs professionnels ou amateurs et sur le public algérien ? Hormis des articles généraux publiés dans la presse nationale, très peu de revues et d’ouvrages scientifiques sur la politique, la sociologie et la philosophie du sport ont été éditées pour nourrir les débats et faire circuler les idées, les critiques, les propositions… 

Il me parait nécessaire et urgent de commencer par une connaissance sociologique, même sommaire, de la catégorie socioprofessionnelle des enseignants à partir des items simples : âge, formation, expérience, affectation…  Ma génération, dite de l’ENS n’a pas eu la même formation que celle qui été formée à l’université (IEPS). Nous avons eu une formation plus complète en pédagogie et en psycho-sociologie.Je remarque que j’appelle mes élèves par leur nom de famille et par leur prénom. Il existe une grosse différence entre le «je» et le «nous». Cela permet de laisser une barrière de respect entre l’enseignant et l’enseigné, autrement, l’élève ne connaîtra pas ses limites.

J’essaye de trouver et d’adapter des exercices au niveau de mes élèves pour qu’ils puissent réaliser le bon geste afin d’obtenir une bonne performance au cours des tests de fin de cycle. Alors que d’autres enseignants se basent uniquement sur le jeu bien que nous ayons des adolescents et non des enfants ou préadolescents.
 

Je continue de travailler avec 2 barèmes de notation dont un spécifique pour les terminales. De plus, en voyant le comportement de mes jeunes collègues au cours du déroulement du bac sport pour les candidats libres, un fossé s’est formé dans les modalités d’approche pédagogique et relationnelle. J’ai remarqué qu’ils ne prêtent aucune attention à la performance sportive des candidats. Pour eux, le chronomètre, le décamètre, la distance à parcourir sont des repères superflus. Réaliser un seul essai en longueur ou au lancer du poids est déjà beaucoup. Il existe un manque flagrant de sérieux. 

Mais pourquoi perdre du temps, se référer à des performances et à un barème de notation lorsque la moyenne de l’épreuve du bac sport dépasse le 18 sur 20 dans chaque centre d’examen. Tous les responsables académiques en Algérie poussent ou demandent à être très large dans la notation pour avoir un taux de réussite important au baccalauréat. C’est devenu notoriété publique que la note en sport doit être très élevée.
 

Remarque : En France, si la moyenne générale dépasse les 14 sur 20 en EPS dans un centre ou établissement scolaire, l’académie demande aux responsables de revoir les notes à la baisse. C’est pourquoi, lorsque nos bacheliers montrent leur relevé de notes du baccalauréat, les universités étrangères se poseront toujours des questions sur la valeur réelle du bac algérien à cause cette note en EPS.
 

Deuxième constat 

Pour ma part, je ne l’utilise plus. Pourquoi ? En observant les barèmes de notation pour le baccalauréat sport, nous remarquons qu’ils ne sont plus adaptés au niveau réel des candidats libres et même de nos élèves. Ces barèmes seraient valables pour d’autres pays ou académies étrangères. Tous les candidats libres ne se préparent pas pour passer les épreuves en athlétisme car ils savent que les enseignants leurs donneront une très bonne note.
Si nous nous basons sur la note en EPS pour connaitre la valeur sportive de la jeunesse algérienne, nous avons du souci. 

Au lieu d’avoir une population sportive et dynamique, nous avons des «handicapés», une jeune société qui ne connait pas la valeur de l’effort et de la performance. Actuellement, nous connaissons des résultats sportifs hétéroclites sur la scène mondiale alors que nos vrais handicapés donnent une image de conquérant dans le monde handisport. En appliquant correctement le barème proposé aux candidats libres et même à nos élèves de terminale, je pense que beaucoup n’obtiendraient pas la moyenne et il y aurait un plus grand pourcentage d’échec. Nous pouvons alors nous poser la question, d’où viennent ces barèmes ?

Le baccalauréat sport en Algérie se réfère spécifiquement à l’athlétisme. Nous avons comme épreuves : le 60 mètres, le saut en longueur, le lancer du poids et la course de résistance sur 600 mètres ou 800 mètres en fonction du sexe. Normalement, un barème de notation doit être élaboré à partir des performances réelles de notre jeunesse, prendre en considération le revêtement des terrains de sport où se déroulent les épreuves sportives (goudron, bêton, tuf, graviers…) et bien sûr, si les candidats utilisent des starting-blocks, une planche d’appel en bois, combien de tours doivent-ils courir pour finir la course et si la piste de vitesse est légèrement en pente. L’actuel barème prend en compte l’âge de nos élèves : 17 ans, 18 ans et 19 ans et plus. Mais pour le barème des candidats libres, il serait plus judicieux d’en élaborer en fonction des tranches d’âges : + de 20 ans ; + de 30 ans ; + de 40 ans, + de 50 ans… Pour ma part, j’ai toujours fonctionné avec un barème adapté aux performances de mes élèves au sein de mon établissement que je stocke depuis plus d’une décennie. Normalement, je les réajuste tous les cinq ans, mais actuellement, je devrais le faire tous les ans car le niveau sportif de mes élèves régresse rapidement.
 

Troisième constat

Pour donner une note à un élève, je me fie uniquement aux barèmes que j’ai élaborés. C’est pourquoi, les moyennes obtenues dans ma matière pour les élèves de première et deuxième années secondaires se situent entre 8 et 17,5 sur 20. Mais pour mes élèves de terminale, je dois m’ajuster avec les notes des autres établissements du pays. La plupart des enseignants donnent une note générale et ne font pas de différence entre les élèves. On peut même trouver la même note pour tous les élèves d’une même classe. Ils ne trouvent pas utile d’élaborer un barème de notation. Il faut contenter tous ses élèves et leurs parents en se facilitant le travail. C’est juste ? Un élève sautant 4 mètres et un autre 5,20 mètres doivent-ils avoir la même note ?                                                             

Lorsque j’étais élève dans les années 70-80, le lycée valorisait les meilleurs et le barème était visible. Réaliser des compétitions, des confrontations interclasses était courant et cela donnait une bonne émulation au sein de l’établissement.Actuellement, il existe une pression populaire et même administrative pour donner de très bonnes notes en sport.

Pour les parents d’élève, c’est impensable d’avoir moins de 15 sur 20 en éducation physique. «Comment ! Mon enfant ne sait pas courir ? Sauter ? Lancer ? Jouer au basket-ball ou autres ?... Il est là pour s’amuser, se distraire et de plus, il met toujours sa tenue».

Pour les élèves du secondaire, faire du sport, c’est se mettre en tenue, s’activer un peu, être gentil et bien sûr avoir une excellente note en retour. Beaucoup d’entre eux de première année me disent souvent la même chose «Faire du sport dans un établissement scolaire n’est pas intéressant, attrayant, on fait toujours la même chose : courir ou marcher, des mouvements pour l’échauffement puis les garçons jouent au football ou à un autre sport collectif, et pour la majorité des filles, elles restent dans un coin à discuter ou utiliser leurs portables. En fin de trimestre, nous faisons un test en vitesse ou en lancer ou saut pour obtenir une très bonne note à plus de 17 sur 20». Par ce dialogue, nous comprenons que tous doivent avoir la même note. Il ne faut pas faire de jaloux et le barème de notation n’existe plus.

Les élèves rentrant au lycée, ne savent pas ce qu’est un barème de notation. Telle performance correspond à telle note. Dès la première séance, on remarque un manque flagrant de souplesse, de coordination, de dynamisme… réaliser des ABC de course ou faire un départ accroupi est utopique, et beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à se représenter telle ou telle distance. Sauf bien sûr pour les élèves ayant vraiment pratiqué dans un club sportif. Mais ils sont de plus en plus rares. 

Arrivés en classe de terminale, combien de filles font plus de 3 mètres au saut en longueur, moins de 10 secondes au 60 mètres, moins de 3 minutes au 600 mètres et plus de 6 mètres au lancer du poids de 3 kilogrammes ?  Chez les garçons, combien dépassent les 5 mètres en longueur ou les 9 mètres avec un poids de 5 kilogrammes et font moins de 8 secondes au 60 mètres ou moins de 3 minutes au 800 mètres ? Chaque année, de moins en moins.
Nos élèves ne cherchent pas à faire des efforts, à réaliser un bon échauffement avec des étirements raisonnés et de courir sur un rythme régulier en contrôlant sa respiration. 

En sport collectif, beaucoup ne cherchent pas à connaître les règlements et font beaucoup de fautes techniques en manipulant les ball  ons ou faute d’antijeu.   
 

Lorsqu’on observe le comportement et le raisonnement de la plupart de nos élèves, additionné à une sur notation, on peut se faire du souci pour l’EPS et le sport en général. «Une tête pleine dans un corps sain» est un proverbe qui n’est plus d’actualité.                                                                                                

Dans les matières théoriques, les enseignants se basent sur l’assimilation des connaissances mais l’éducation physique doit prendre en considération les capacités physiques et mentales des élèves afin de les développer. Tous n’ont pas les mêmes aptitudes.
 

Comment se fait-il que les parents ou élèves acceptent de mauvaises notes en maths, en arabe… et qu’en EPS, c’est impensable ! Normalement pour toutes les matières enseignées, une notation «normale» ou correcte, il ne faut pas plus de 30% d’élèves d’une même classe n’obtenant pas la moyenne. Autrement, on peut se poser des questions sur le niveau des élèves et sur l’enseignant qui doit être trop laxiste ou que son message pédagogique ne passe pas. 
 

Un bon enseignant doit maîtriser sa discipline, donner goût à sa matière. C’est toujours facile d’enseigner à une classe volontaire qui veut apprendre et s’améliorer. Mais pour des classes dites difficiles à cause de leur niveau général dû à un passé scolaire défaillant ou d’une mauvaise orientation, c’est plus compliqué pour relever le niveau.
 

C’est une catastrophe pédagogique que de légaliser une note supérieure à 15 sur 20 accordée à tous les élèves. C’est du mépris, une insulte à notre discipline. La note d’EPS n’a plus de critères d’évaluations, elle est désignée. Comment arrêter cet état de fait ?
 

Pour les enseignants en éducation physique, on remarque un manque de soutien, de formation et de moyens pédagogiques, mais ils doivent faire des efforts pour revaloriser leur enseignement. Il faut arriver à changer les mentalités et les comportements. Elaborer des barèmes justes au niveau de chaque établissement (on ne trouve jamais les même infrastructures, terrains, matériels pédagogiques …) et donner des notes en fonction du travail effectué, du niveau physique et des disciplines enseignées convenablement. Tout en apportant des équipements et moyens pédagogiques appropriés.
 

Sur un plan symbolique, il faut promouvoir le sport dans sa dimension humaine, épanouissement, effort, santé et solidarité. Il faut rendre attractive l’activité physique pour permettre d’avoir une jeunesse dynamique et sportive mais cela doit passer par une approche différente de l’enseignement général.
 

Ne plus charger les études de nos enfants pour leur laisser le temps de goûter à la culture, au jeu, à la recherche, au sport afin de s’épanouir et arriver en fin de cycle dans de meilleures dispositions intellectuelles.                         

Arrêter de leur donner une pléiade d’informations multi disciplinaire dès le primaire. Nous observons que les jeunes scolarisés étudient continuellement au sein de leur établissement et en dehors avec des cours «particuliers». Ils n’ont plus le temps de se reposer avec un temps de sommeil réduit à cause d’un autre fléau : l’utilisation du téléphone portable à travers les réseaux sociaux ou jeux.
 

Quatrième constat

Une bonne chose ? Sûrement, il était temps d’intervenir.
Nous le savons tous, l’activité physique dans les établissements scolaires du primaire est obligatoire mais elle n’est pas considérée. Les enseignants ou plutôt majoritairement les enseignantes du primaire ne font pas de sport à leurs élèves par manque de formation, de temps (programme général chargé) et de moyen pédagogique. L’heure hebdomadaire d’EPS est délaissée, pas prise en compte. C’est pourquoi, introduire des enseignants formés devient obligatoire. Mais attention ! Un programme doit être mis en place avec une pédagogie adaptée à l’enfance et un matériel pédagogique adéquate. Ces enseignants doivent être soutenus par des stages, des formations appliquées pendant quelques années afin de faire des ajustements pédagogiques ou autres pour que dans un futur proche, relancer l’activité physique chez nos jeunes enfants.
 

Il faut redonner goût au sport et non à la fainéantise qui s’est installé depuis plus d’une décennie.

Aujourd’hui, l’enfant est au centre de la famille. Les parents sont aux petits soins de leur rejeton. «L’enfant roi» vient d’apparaître. Tout doit être là quand il le désire. «Mon enfant ne doit pas se fatiguer, ne doit pas bouger, rester près de moi et, bien sûr, il doit bien manger». 
 

La mère et/ou le père sont à la disposition de leurs enfants. Ils les accompagnent et les récupèrent de l’établissement scolaire, rangent ses affaires qui laisse trainer et lui achètent son téléphone portable. 

Les enfants puis adolescents sont également accaparés par leurs études. Il existe actuellement une prolifération de cours de soutien. Plus ces élèves gravissent des paliers, plus les enseignants leur demandent des efforts de travail personnel qui se transforment par une programmation de «cours particulier». 

Ne sachant pas travailler seuls, ils ont besoin d’aide pour faciliter leur travail et donner satisfaction aux parents en obtenant une bonne moyenne générale. Ces élèves n’ont plus le temps de découvrir le monde de la culture ou du sport puis par la suite se consacrer à leur hobby. On remarque que beaucoup d’enfants ont un rapport très fragile avec le sport. Ils n’ont pas d’envie, de volonté et d’assurance. Quand ils commencent à pratiquer un sport, ils peuvent vite passer à autre chose. 

Ils changent d’activité sans remord et même en faire plusieurs sur une saison ou s’arrêter une période et vouloir reprendre plus tard à leur bon vouloir. S’ils doivent fournir de gros efforts, ils abandonnent facilement.  
Ces jeunes ont changé leur façon de penser par rapport aux autres générations. L’informatique et le téléphone portable sont entrés dans leur vie très tôt. Utiliser différentes applications, réseaux sociaux ou jeux permet de faire croire aux adultes qu’ils surveilleront facilement leurs enfants car ils se trouvent près d’eux.
 

Et pour ces jeunes de pouvoir trouver des informations rapidement, se montrer, observer les autres, regarder tout et n’importe quoi dans le but un jour d’avoir un maximum de followers. C’est pourquoi, ils sont quotidiennement branchés sur leur téléphone portable ou ordinateur, de jour comme de nuit.
 

C’est pourquoi, le ministre des sports cherche à relancer le sport en redonnant goût à l’effort physique dès l’enfance, et ainsi permettre par la suite de redynamiser le sport scolaire en faisant sortir des vocations, des jeunes talents qui fourniront les clubs formateurs puis professionnels pour toutes les disciplines sportives.
C’est un noble projet qui demande du temps et de la persévérance. L’enfant doit passer cinq ans en école primaire, c’est donc dans ce temps imparti que les choses doivent se mettre en place.
 

Au primaire, les enfants veulent découvrir beaucoup de choses et peuvent se déconcentrer rapidement, et en général, ils n’ont aucune patience. Leur enseigner l’activité physique demande beaucoup de préparation avec multi-activités en utilisant un matériel pédagogique attractif avec beaucoup de couleurs, des ballons en tout genre, des tapis, des obstacles en mousse… Les enfants ne doivent pas se faire mal.
 

Il faut leur apprendre à respecter autrui et prendre soin du matériel utilisé. La corde à sauter, le pitchac, les billes, la balle de tennis, les élastiques, la marelle…, tous ces anciens jeux de notre enfance doivent redevenir actuels afin d’améliorer leur coordination, leur adresse, souplesse, dynamisme et leur vitesse d’exécution.
 

Derrière cette volonté du ministre des Sports, il doit avoir une volonté politique pour insuffler une dynamique nouvelle qui englobe tous les niveaux de la pratique sportive. L’enseignement, tout le long du cursus scolaire : primaire, moyen, secondaire et universitaire, plus le sport dans la société civile : associations, clubs, ligues et fédérations. Il faut agencer des liens solides entre ces deux grandes configurations.

Les ministères des Sports, de l’Education, de l’Enseignement supérieur et même de la Culture doivent coordonner leurs compétences pour échafauder un plan d’action et de formations à long terme afin de redonner une santé à notre jeunesse.
 

Il faut en premier lieu porter une attention particulière aux activités extra-scolaires et études. L’enfant qui commence l’école à 6 ans devra au moins pendant 12 ans suivre ses études pour arriver au bac puis peut-être les poursuivre à l’université pendant 3 à 5 ans au minimum.
 

Le temps d’étude ne doit pas empiéter sur le temps de la pratique sportive ou culturelle et vice versa.
Comment faire pour changer les mentalités, accompagner nos futurs sportifs à devenir des personnes instruites et championnes, permettre au temps de la pratique d’augmenter au fur et à mesure que l’athlète grandit ?Pour les enfants, une pratique plurielle deux fois par semaine suffit. Puis vers 12-13 ans, lors du choix du sport dominant, il doit le pratiquer 3 fois par semaine puis en cadet-junior passer à 4 fois par semaine. Bien sûr, pour la pratique de la gymnastique ou de la natation, cela demande plus de temps au quotidien.
 

Actuellement, le temps d’étude est trop important et même omniprésent avec les devoirs demandés, «les cours particuliers», le travail personnel agrémenté par la pression parentale pour la réussite scolaire.

Il faut trouver une solution pour que nos jeunes deviennent des sportifs de haut niveau ou même des peintres, sculpteurs, hommes de théâtre, chanteurs, musiciens… 
 

Nos futurs champions doivent être assistés dans leur scolarité, pendant leur stage de préparation et ainsi poursuivre leurs études afin d’obtenir un métier à leur convenance, ne pas les abandonner.
Etudier, prévoir, programmer, anticiper et appliquer des décisions sont de vastes chantiers.

La rentrée scolaire 2023-2024 a été donnée fin août, comment faire une programmation à long terme, un plan olympique, si les dates des vacances ou rentrée scolaire ne sont pas connues en avance.

Autre exemple : le championnat d’Algérie de football élite se déroule continuellement avec des matchs reportés. Nous savons quand il commence mais jamais quand il finit. Avec une volonté politique et une vraie programmation à long terme, nous pouvons arriver à une nouvelle société.

 

Yacine Mediene 

Enseignant de sport à Oran , entraîneur en athlétisme


 

Copyright 2024 . All Rights Reserved.