Constantine : Vers une gestion rationnelle des importations

06/11/2024 mis à jour: 00:33
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A l’occasion de l’inauguration, hier, du Salon national de la production et de l’exportation, qui se tient du 5 au 7 novembre au complexe Ahmed Bey (Zénith) de Constantine, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a salué les progrès accomplis dans le domaine de la production locale, soulignant : «Nous progressons vers une maîtrise progressive et rationnelle de nos flux commerciaux, tant pour les importations que pour les exportations, de sorte que l’exportation ne devienne ni un fardeau pour nos produits et besoins nationaux, ni une source de fuite de devises et de gaspillage de ressources étrangères.»

Dans ce cadre, M. Zitouni a rappelé que des mesures avaient été entreprises pour encadrer les importations au niveau de la distribution et du commerce de détail, notamment par l’instauration de licences préalables à l’importation. «Nous procédons également à la mise en œuvre de nouvelles mesures visant à organiser et à rationaliser les importations, ce que nous qualifions d’importation dans le cadre fonctionnel. Cette initiative représente la dernière étape de notre démarche pour assurer une maîtrise totale de notre commerce extérieur, tant à l’exportation qu’à l’importation.

Ce qui rend ce Salon particulièrement remarquable, c’est que nous avons lancé aujourd’hui, avec détermination, la production de pièces destinées aux industries mécaniques, de la transformation agricole et les pièces détachées, autrefois importées pour un coût d’environ deux milliards de dollars», a-t-il déclaré. 
Ce Salon met également en lumière un tournant industriel majeur : le lancement d’une production nationale de pièces détachées, jusqu’ici importées à hauteur de près de 2 milliards de dollars pour les industries mécanique, agricole et agroalimentaire. Cette initiative témoigne d’une volonté de couvrir les besoins nationaux avec une production locale de haute qualité.

Le ministre a, par ailleurs, noté qu’il existait autrefois environ 43 000 entreprises d’importation, chiffre désormais réduit à environ 9000, et l’ambition reste de le diminuer davantage. «Cette évolution nous encourage à valoriser nos ressources, à créer des emplois et à préserver notre devise, car le contexte géopolitique et géostratégique actuel nous impose la rigueur et la résilience, et n’accorde aucune place aux faiblesses», a-t-il affirmé. En termes de performances sectorielles, il a indiqué que l’Algérie produit aujourd’hui 70% de ses besoins en médicaments, et a récemment atteint une production excédentaire de batteries, gage d’autonomie et de qualité accrue pour le marché intérieur.
 

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