Conseil de la nation : Report de l’adoption de la liste nominative des vice-présidents

19/07/2023 mis à jour: 01:27
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Photo : D. R.

L’adoption de la liste nominative des vice-présidents du Conseil de la nation est reportée à une prochaine plénière qui se tiendra ultérieurement, a indiqué hier un communiqué de la Chambre haute du Parlement.

Ce report a été décidé à l’issue d’une séance de concertation avec les présidents des groupes parlementaires (parti du FLN, tiers présidentiel, RND et indépendants), tenue sous la présidence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a ajouté le communiqué. Lors de cette séance, il a été procédé à l’examen de l’ordre du jour de la plénière prévue hier, consacrée au vote du texte de loi fixant les règles relatives aux marchés publics.

La non-désignation des membres du bureau (vice-présidents) du Sénat serait liée au conflit opposant le secrétaire général du FLN, Abou El Fadl Baadji, au chef du groupe parlementaire du même parti de la Chambre haute du Parlement, Latifi Ahmed Salah. Un conflit qui remonte au mois de juin 2023. Cela a débuté lorsque Baadji a pris la décision d’écarter Latifi de son poste de président du groupe parlementaire et son remplacement par le sénateur Mohamed Khouildi.

Le conflit prend, par la suite, une autre allure avec la décision de traduire Latifi devant la commission de discipline du parti pour «insubordination», «transgression» et «déviation politique». A priori, cette décision fut mal appréciée au sein des instances élues du FLN. Au Conseil de la nation, la quasi-majorité des sénateurs FLN n’a pas approuvé la démarche de Baadji et a affiché son soutien à Latifi.

«Je suis toujours le chef du groupe parlementaire du FLN, composé de 58 sénateurs. Je participe auprès du président de la Chambre haute du Parlement à toutes les activités officielles. Je n’ai reçu aucune convocation me signifiant de passer devant la commission de discipline», a d’ailleurs confié récemment à El Watan Latifi. Pour d’aucuns, ce report s’ajoute à la confusion qui prévaut déjà au sein du FLN. Une confusion due essentiellement au retard dans la convocation du 11e congrès du parti qui devait avoir lieu à la fin de l’année 2022.

Depuis, plusieurs échéances ont été avancées pour la tenue de ce rendez-vous organique sans qu’elles soient respectées. Le secrétaire général du FLN, désigné en mai 2020, devait quitter ses fonctions en novembre de la même année. Il a déclaré, le 10 mai dernier, que le congrès ne pouvait se tenir cet été en raisons «des pressions existantes sur les établissements hôteliers».

«Il est quasiment impossible de réserver durant l’été pour un événement qui accueillera plus de 4000 congressistes», a-t-il prétexté. Un argument qui a du mal à passer, au moment où ceux qui veulent le faire débarquer s’activent à accélérer cadence. Quitte à faire inviter le conflit au Sénat. 

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