Organisé mercredi dernier à l’Hôtel Les Ziban de Biskra sous la houlette de Khalifa Smati, secrétaire national de l’Organisation des enfants de chouhada (ONEC), un congrès régional incluant 20 wilayas du Sud, dont 10 issues du dernier découpage administratif a été marqué par un mouvement d’opposition mené par un groupe d’enfants de martyrs s’élevant contre cette Assemblée régionale et son ordre du jour, a-t-on relevé.
Visant à clarifier la politique générale et les revendications de cette instance, à passer en revue la loi organique et les textes de loi relatifs à ce genre d’organisme et à designer des représentants pour le congrès national devant se tenir les 25 et 26 mai prochain à Alger, cette rencontre s’est déroulée dans un climat délétère malgré la visite du wali de Biskra que d’aucun ont interprété comme un signe de soutien et de parrainage, a-t-on constaté. Dénonçant leur exclusion, la discrimination et la marginalisation dont ils seraient les victimes de la part des nouveaux responsables de l’ONEC, les protestataires se sont plaints d’être empêchés d’accéder à la salle des conférences. «Nous sommes opposés à ce congrès que nous considérons comme illégal et imposé par des représentants illégitimes.
Nous réclamons une véritable Assemblée générale de tous les concernés sans exclusion de quiconque ni jeux politiciens et des actions réunificatrices et non pas des actes consacrant les schismes et l’ostracisme. Avant de penser à un congrès national dont nous souhaitons le report, il faut d’abord refonder les bureaux de wilayas en perdition depuis plus de 20 ans et désigner des représentants crédibles et actifs», a confié Saddek Ghanmi Begharmi, en porte-parole des fils de martyrs protestataires et qui se présente comme le coordinateur principal de la commission de préparation du prochain congrès national des enfants de Chouhada. «Nous avons réuni à Biskra les représentants des enfants de martyrs de 20 wilayas du Sud. Il ne manque que Djanet. Notre objectif est d’unir tous les fils et filles de martyrs pour plus d’efficacité et d’efficience, et cela sans aucune marginalisation de quiconque. Ceux qui sont à l’extérieur de la salle n’ont pas les qualités ni le statut administratif pour participer à ce congrès.
Ce ne sont pas des opposants, mais des personnes mises dans une colère provoquée par le mode de gestion catastrophique des affaires de l’ONEC dans l’ancien temps. Nous ouvrons une nouvelle ère pour notre organisation. Nous agissons dans le cadre de la réglementation en vigueur avec toutes les autorisations légales et les certificats de validation. C’est un congrès de réunification et d’entente organisé exprès durant ce mois de la Mémoire nationale. Nos portes sont ouvertes et la concertation et le dialogue sont nos principes de base», a répondu Khalifa Smati, lequel a promis de rencontrer ses détracteurs pour calmer les esprits et les assurer de son désir de serrer et de rassembler les rangs «afin de permettre à tous les enfants de Chouhada d’exprimer leurs avis et préoccupations en toute transparence», a-t-il conclu.