Cette importante rencontre organisée par l’AGOPC a été une opportunité d’échanges entre gynécologues-obstétriciens algériens et étrangers sur les dernières avancées technologiques et scientifiques dans ce domaine.
Abordé déjà lors de la précédente édition tenue au mois d’octobre 2023, le thème de la hausse de l’infertilité, qui touche les couples à l’échelle mondiale et notamment en Algérie, a été parmi les principaux sujets des interventions programmées pour le 8e Congrès international de l’Association des gynécologues-obstétriciens privés de Constantine (AGOPC), organisé à l’hôtel Marriott de Constantine les 10 et 11 octobre, avec la participation d’éminents spécialistes nationaux et étrangers de France, Tunisie, Turquie, Espagne, Jordanie, Belgique, Mauritanie et Côte d’Ivoire.
La rencontre, marquée par des interventions de haut niveau, a été une opportunité pour présenter les résultats des récentes recherches sur les causes de ce problème de santé qui touche 18 à 20% des couples en âge de procréer dans le monde, et particulièrement dans les pays en voie de développement, devenant une source d’inquiétude pour les familles et les sociétés.
Ce problème de santé, qui demeure très peu évoqué pour des raisons liées essentiellement à l’intimité du couple, a pris de l’ampleur depuis près de 25 ans, au vu de la hausse du nombre de couples qui consultent des spécialistes, mais aussi à travers les tentatives des praticiens de trouver des solutions par le recours à la procréation médicalement assistée (PMA).
Cette dernière, malgré certains succès et toutes les évolutions technologiques, a montré ses limites. Bien que ce problème n’ait pas encore bénéficié d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics, il continue de faire l’objet d’une multitude de travaux, d’études et de recherches pour cerner les causes et trouver les solutions.
Lors de son intervention animée pendant la première journée du congrès, consacrée au thème de la fertilité, le biologiste de la reproduction et cytogénéticien Pr Moncef Benkhelifa, de l’université de Picardie Jules Verne en France, a mis en avant le problème du déclin de la fertilité en abordant l’impact des expositions aux perturbateurs endocriniens (EDC) sur la fertilité, dont les produits chimiques, les pesticides, mais aussi ceux émanant de la cigarette électronique, dont la consommation a considérablement augmenté, présentant des dangers encore plus graves que la cigarette dite classique.
Selon le Pr Benkhelifa, les effets des EDC et de la cigarette électronique ont été prouvés d’après des expériences effectuées sur des souris de laboratoire. Les résultats ont montré une altération des fonctions des appareils génitaux, notamment une baisse de la qualité du sperme. Des études sont en cours pour avancer des propositions afin de réduire l’impact des EDC.
A noter que cette importante rencontre organisée à Constantine par l’AGOPC, dont l’objectif est de créer une opportunité d’échanges d’informations et d’expériences entre gynécologues-obstétriciens algériens et étrangers au sujet des dernières avancées technologiques et scientifiques pour une meilleure prise en charge des différents pathologies et cas qui se présentent aux praticiens, a permis d’aborder plusieurs thématiques dans les domaines de l’obstétrique, de la gynécologie, en plus d’ateliers animés par des spécialistes en échographie, endoscopie et sérologie. Pour rappel, le congrès organisé sous le parrainage du wali de Constantine, Abdelkhalek Siouda, a été inauguré par ce dernier dans la journée de jeudi dernier, 10 octobre.