Conflit du Sahara occidental : Le peuple sahraoui déterminé à continuer sa lutte

09/09/2023 mis à jour: 03:30
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Le peuple sahraoui ne fera aucune concession à l’occupant marocain - Photo : D. R.

La Commission nationale sahraouie des droits de l’homme (CNSDH) a condamné «énergiquement», mercredi, l’agression «aveugle» par les forces d’occupation marocaines contre les manifestants sahraouis venus manifester pacifiquement pour réclamer l’indépendance de la dernière colonie en Afrique, et ce, lors de la visite de l’envoyé personnel onusien, Sataffan De Mistura, à Laâyoune occupée.

Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé, jeudi, que le peuple sahraoui continuera sa lutte pour arracher sa liberté et asseoir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie. «Rien ne fera plier notre peuple fidèle au serment des chouhada.

Il continuera son combat juste par tous les moyens légitimes afin d’asseoir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie», a souligné M. Ghali dans une allocution prononcée à l’occasion de la clôture des travaux de la Conférence nationale de l’éducation et de la formation professionnelle, reprise par l’agence de presse sahraouie SPS.

Dans le même contexte, le président sahraoui a condamné les pratiques barbares des forces d’occupation marocaines, à l’encontre des Sahraouis en présence de la Minurso et durant la visite qu’effectue l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Staffan de Mistura, dans les territoires sahraouis occupés.

M. Ghali a appelé, par la même, le Conseil de sécurité à «agir immédiatement pour mettre un terme à ces violations flagrantes des droits de l’homme et permettre à la Minurso de s’acquitter de la mission qui lui a été confiée en vertu du plan de règlement ONU-OUA (1991) portant décolonisation de la dernière colonie en Afrique».

Le président sahraoui a appelé, également, à permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance. Au terme des travaux de la conférence, M. Ghali a mis en exergue «l’évolution qu’ont connue les camps des réfugiés sahraouis, en un temps record, notamment en matière d’éducation».

De son côté, la commission nationale sahraouie des droits de l’homme (CNSDH) a condamné «énergiquement», mercredi, l’agression «aveugle» par les forces d’occupation marocaines contre les manifestants sahraouis venus manifester pacifiquement pour réclamer l’indépendance de la dernière colonie en Afrique, et ce lors de la visite de l’Envoyé personnel onusien Sataffan De Mistura à Laâyoune occupée, appelant les Nations unies à créer un mécanisme international indépendant en vue de protéger les civils sahraouis et surveiller les richesses naturelles du Sahara occidental.

Dans un communiqué rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS), la commission a cité les différentes violations et les pratiques de répression commises par les autorités d’occupation marocaines, parallèlement à la visite de De Mistura dans les territoires occupés de la République sahraouie, le blocus et les intimidations subies par les militants sahraouis, les défenseurs des droits de l’homme et les blogueurs, la prise pour cible des manifestants sahraouis pacifiques qui ont porté les drapeaux sahraouis et distribué des tracts qui rejettent la politique d’occupation et le traitement négatif par la communauté internationale du processus de décolonisation du Sahara occidental.

Selon la Commission, la politique de répression pratiquée par les autorités d’occupation «a causé des blessures plus ou moins graves à des dizaines de Sahraouis, dont des civils, des défenseurs des droits de l’homme et des blogueurs», notant l’interdiction par ces autorités aux victimes sahraouies de se rendre à l’hôpital de Laâyoune occupée pour y recevoir les soins et les secours nécessaires.

Ainsi, la CNSDH a estimé, dans son communiqué, que la visite de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Staffan De Mistura, dans les territoires occupés, «est une preuve de la qualification du Maroc en tant qu’Etat d’occupation qui viole impunément les règles du Droit international et du Droit humain international».

«a Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) ne peut rester les bras croisés face aux graves violations des droits internationaux», a insisté la CNSDH, ajoutant que «M. De Mistura est, de ce fait, appelé à œuvrer pour la création d’un mécanisme international indépendant pour la protection des civils sahraouis et la surveillance des richesses naturelles du Sahara occidental.»

Elle a appelé par ailleurs le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à assumer ses responsabilités, appliquer les dispositions des conventions y afférentes de Genève, œuvrer pour la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines et se rendre aux territoires occupés pour s’enquérir de la situation marquée par des violations systématiques des droits de l’homme et des peuples.

La Commission sahraouie a incité la communauté internationale, toutes instances confondues, à «intervenir en urgence» pour empêcher une éventuelle aggravation de la situation des droits de l’homme, déjà bafoués dans les territoires occupés de la République sahraouie.

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